Dans un communiqué, l'Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information) indique que le Gouvernement a décidé « d'adopter un ensemble de mesures visant à accélérer la montée en puissance du dispositif français de défense et de sécurité des systèmes d'information ».
Concrètement, deux mesures phares sont au centre de ce nouveau dispositif soutenu par le Premier ministre François Fillon. Tout d'abord, un groupe d'intervention rapide formé d'experts sera formé pour intervenir « dans les administrations et les organismes publics ou chez les opérateurs critiques, notamment les opérateurs d'importance vitale, lorsque des indices laissent à penser qu'ils ont été l'objet d'une attaque informatique susceptible de présenter un danger pour la sécurité de leur activité, de menacer l'intégrité de leur patrimoine informationnel, de déséquilibrer le fonctionnement économique du pays ou de porter atteinte à la vie quotidienne des Français ».
Seconde décision, la mise en place d'une « homogénéisation de l'ensemble des systèmes d'information de l'État ». Selon l'Anssi, les différentes politiques de sécurité des administrations publiques sont trop hétérogènes pour être défendues correctement. La mise en application d'une politique de sécurité commune devrait donc permettre de se défendre plus facilement en cas d'attaque.
Outre ces deux mesures phares, l'Anssi explique qu'elle procédera à une labellisation des produits et des services utilisés dans les administrations publiques. Des décisions nécessaires. Pour rappel, en mars dernier, Patrick Pailloux, directeur général de l'Anssi avait reconnu que des attaques contre le ministère de l'Economie étaient « les premières contre l'Etat français de cette ampleur et à cette échelle ». Les hackers avaient alors visé les documents relatifs à la présidence française au G20, un groupe qui rassemble les chefs d'états et patrons de banques centrales...