« C'est la première attaque contre l'Etat français de cette ampleur et à cette échelle », tels sont les mots de Patrick Pailloux, directeur général de l'ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information), rapportés par le magazine Paris-Match qui publie l'information. Les hackers auraient principalement visé les documents relatifs à la présidence française au G20, un groupe qui rassemble les chefs d'états et patrons de banques centrales ayant pour objectif de favoriser la stabilité économique internationale.
L'attaque, qui aurait débuté dès le mois de décembre, se serait manifestée par l'infiltration de plus de 150 ordinateurs du ministère. Une méthode classique aurait été utilisée, c'est-à-dire par l'envoi d'une pièce jointe vérolée installant un cheval de Troie capable de se propager via le carnet d'adresses. Pour l'heure il resterait difficile d'identifier les coupables même si Paris-match rapporte les propos d'un « haut- fonctionnaire » souhaitant rester anonyme : « on a constaté qu'un certain nombre d'informations étaient redirigées vers des sites chinois. Mais cela ne veut pas dire grand-chose ».
Depuis le mois de janvier le ministère dispose d'une équipe dédiée qui s'efforce de nettoyer les machines et de renforcer la sécurité du réseau tout en passant au crible les ordinateurs de l'Elysée et de Matignon.
