Pas facile de construire des robots capables de faire des câlins. Outre leur composition dure et leurs bras mécaniques, les robots ont des difficultés à reproduire ce genre d'interactions humaines.
Après l'expérience des deux dernières années de confinements et de quarantaines, on ne sous-estime plus l'importance du contact physique pour notre bien-être.
Onze règles à suivre
Les membres de l'Institut Max Planck de Stuttgart, en Allemagne, ont publié onze règles à suivre pour la construction de robots-câlins, après avoir étudié en détails les éléments du câlin optimal. Voici quelques règles : les robots devront être doux, chauds, à taille humaine. Ils devront respecter le consentement des humains, s'adapter à leurs corps, et détecter lorsque l'humain souhaite s'éloigner. Chaque câlin devra être unique. Le robot devra comprendre les mouvements de l'humain qu'il câline et s'adapter rapidement.
Les câlins sont le produit de l'intuition, de l'émotion, et du contexte social. Les robots ont du mal à lire les signaux implicites qui invitent à l'étreinte. Il est donc difficile pour eux d'apprendre à étreindre un humain au moment opportun. Cependant, grâce aux onze règles mentionnées plus haut, le robot HuggieBot 3.0 en est maintenant capable.
HuggieBot 3.0 vous prend dans ses bras
HuggieBot 3.0 est à taille humaine et parfaitement autonome. Ses bras et son corps sont couverts de coussins à air et de mousse pour rendre l'expérience du câlin plus douce et agréable. Le robot détecte la présence humaine et ouvre ses bras pour vous proposer un câlin.
En moyenne, HuggieBot vous garde dans ses bras pendant 25 secondes. On estime que les bénéfices d'un câlin apparaissent après 20 secondes de contact continu. Cependant, la plupart des câlins partagés entre humains ne durent que 2 à 3 secondes.
Source : IEEE Spectrum