Design : sans originalité[/anchor]
Le 45 Titanium ne fait pas franchement dans l'originalité, et seul son nom rappelle d'ailleurs le métal. La coque, elle, est en plastique : brillant pour la bordure, et recouvert d'un revêtement « soft touch » pour le dos amovible. Le design du téléphone est plutôt massif, et ses lignes rappellent par certains côtés le Motorola Droid, c'est dire si on est dans le classicisme.Assez encombrant en poche pour un smartphone 4,5 pouces, l'Archos 45 Titanium est plutôt lourd : 152g. Malgré tout, la finition du téléphone est correcte : c'est du plastique, certes, mais du plastique bien assemblé. Il faudra en revanche vous balader avec votre chiffon : la bordure est rapidement recouverte de traces de doigts.
Côté boutons, on trouve 3 touches tactiles au bas de la surface, et des boutons physiques au contact trop mou et trop résistant.
Composants : de gros sacrifices[/anchor]
Comme le Wiko Iggy ou le Alcatel One Touch Pop C5, le 45 Titanium intègre un processeur Mediatek MT6572. Celui-ci est composé de 2 cœurs Cortex A7 cadencés à 1,3 GHz, et d'un circuit graphique Mali 400MP. La puce ne brille pas par des performances extraordinaires, mais elle peut s'avérer suffisante pour un usage occasionnel.En revanche, la qualité de l'écran du Titanium, elle, est clairement insuffisante, et constitue le gros point noir du smartphone. Archos a opté ici pour une dalle TN aux angles de vision très limités, mais c'est surtout le manque flagrant de précision de l'affichage qui saute aux yeux.
Tous les éléments ont l'air mal définis, la trame de l'écran est très visible, et les couleurs beaucoup trop sombres, même avec la luminosité poussée à son maximum. La définition de 854x480 pixels est standard dans cette gamme de prix, mais ses limites apparaissent encore plus flagrantes ici.
Le reste de la fiche technique est des plus classiques : 4 Go de stockage interne, 512 Mo de RAM et le strict minimum côté Bluetooth, Wi-Fi et GPS. Le modem gère le HSDPA jusqu'à 21 Mbps. On pourra étendre le stockage via le slot Micro SD, et ça ne sera pas du luxe.
À l'usage : l'écran gâche tout[/anchor]
L'écran est un élément essentiel de l'expérience d'un smartphone : un mauvais écran limite la lisibilité des polices, rend le visionnage de vidéos ou le jeu pénible, et peut même compliquer l'ergonomie de certaines tâches comme la photo (voir plus bas).Le Titanium 45 cumule ces défauts, renforcés par d'autres carences du téléphone, et notamment sa faible mémoire vive qui ralentit l'affichage des pages web.
Côté vidéo et jeu, la faible luminosité de l'affichage et ses angles de vision très limités s'avèrent assez désagréables, notamment en mode paysage où il devient presque impossible d'afficher une image homogène. Les jeux ou films trop sombres sont difficilement regardables, d'autant plus que le panneau en verre renvoie beaucoup de reflets.
On pourrait s'arrêter là, mais il faut aussi composer avec des problèmes de détection de la couche tactile, ou de réactivité de l'interface, notamment sur la couche photo. Pas franchement une bonne expérience !
Photo et vidéo[/anchor]
Parlons-en, justement, de la photo : là encore, il faut se rendre à l'évidence, Archos a taillé là où il ne fallait pas. Le capteur 4 mégapixels réalise des images aux textures très lissées même à 100 ISO, la mise au point à de nombreux ratés, et dans tous les cas, l'image n'est jamais vraiment nette, sans compter les quelques problèmes constatés sur les zones lumineuses qui virent au rose.Côté vidéo, s'il manque une stabilisation électronique, les séquences 720p sont assez fluides, mais souffrent d'un autofocus qui a tendance à s'affoler.
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Performances[/anchor]
Avec son processeur double cœur, l'Archos Titanium fait moins bien que les meilleurs « low cost » équipés de puces quadri-cœurs, mais obtient tout de même des résultats corrects sur la partie CPU.On voit en revanche assez vite les limites de la puce graphique qui peine sur un test aussi exigeant que 3D Mark.
Autonomie[/anchor]
Pour évaluer l'autonomie en vidéo du Archos 45 Titanium, nous lisons une vidéo H264 720p avec le lecteur par défaut, jusqu'à extinction de la batterie. L'écran est à son réglage maximal, le son à 50%, le Wi-Fi activé et le Bluetooth désactivé.Le Titanium tient un peu plus longtemps que le Wiko Iggy... Mais pas beaucoup plus. Comme la plupart des smartphones low cost, sa batterie permet une utilisation à peu près normale pour un usage classique, mais se vide très rapidement dès que l'on sollicite l'écran de manière un peu intensive.
Conclusion[/anchor]
Si Archos affiche désormais toute une gamme de smartphones abordables, dont certains se distinguent par des caractéristiques techniques séduisantes, le 45 Titanium, une des premières tentatives du constructeur, n'est vraiment pas ce qu'il a fait de mieux ! Le smartphone se situe certes sous la barre des 130 euros, mais Archos a fait un gros sacrifice sur la qualité de l'écran, beaucoup trop sombre, et affichant des angles de vision très faibles, et une trame trop visible.La lisibilité en prend un gros coup, tout comme la couche photo : il est impossible de prévoir le résultat d'une prise de vue. Ce serait d'ailleurs peine perdue, car l'appareil photo du Titanium est lui aussi médiocre. Les performances du smartphone sont dans la moyenne, mais pas remarquables non plus, et pas suffisantes pour faire oublier les carences sur un composant aussi essentiel que l'affichage. Heureusement, Archos a depuis opté pour la technologie IPS sur ses nouvelles gammes.
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