Samsung vient d’annoncer sa nouvelle gamme de smartphones : les Galaxy S21. Cachotiers que nous sommes, nous les avons déjà pris en main en début de semaine lors d’une présentation dans les locaux de Samsung.
Plus performants, plus beaux aussi, les nouveaux Galaxy S sont aussi moins chers que ceux de l’an passé. Alors faut-il craquer pour ces nouveaux smartphone compatibles 5G ? On vous donne nos impressions à chaud, avant un test plus détaillé qui arrivera — on l’espère — la semaine prochaine.
Des formats vraiment séduisants
À première vue, les Galaxy S21 ne bouleversent pas la formule inaugurée par leurs prédécesseurs. Nous sommes toujours face à une gamme composée de trois appareils distincts, s’étalent de 6,2 pouces pour le Galaxy S21 à 6,8 pouces pour le S21 Ultra, en passant par le S21+ et ses 6,7 pouces.
Le plus petit des trois est indéniablement séduisant pour qui apprécie les smartphones compacts. Plutôt léger (environ 170 grammes), il profite d’une forme allongée qui favorise la prise en main (écran 20:9). De plus, Samsung signe cette année une reculade concernant les écrans incurvés. Une mode dont il avait pourtant été parmi les pionniers avec son Galaxy Note Edge en 2014.
À l’image du Galaxy S20 FE sorti en fin d’année, la dalle des S21 et S21+ est parfaitement plate. À titre personnel, cela me va parfaitement. Je ne peux m’empêcher d’en conclure que, si les smartphones à écran incurvé sont très flatteurs à l’œil, ils ne sont vraiment pas les plus pratiques à utiliser.
Le Galaxy S21 Ultra, en revanche, affiche une très légère courbure sur ses tranches. Anecdotique, dans le sens où cela se remarque à peine par rapport aux autres modèles. On peut toutefois admettre que cela contribue à le différencier un peu de ses frères d’arme.
Côté confort d’utilisation, on doit avouer avoir été surpris par le Galaxy S21 Ultra. L’an passé, le S20 Ultra était tellement massif qu’il était bien difficile de le prendre en main sans s’inquiéter de le faire tomber par mégarde. Mais force est de constater que le dernier-né de Samsung nous apparaît plus compact que le récent iPhone 12 Pro Max d’Apple.
Une agréable surprise, même si en fin de compte notre choix se porterait sur le Galaxy S21+ qui, avec sa diagonale de 6,7 pouces, nous apparait comme un parfait compromis entre confort de lecture et aisance d’utilisation.
Un design abouti
Samsung a horreur du surplace quant au design de ses appareils. Même si le châssis des nouveaux modèles évolue peu, leur esthétique est tirée vers le haut grâce à d’excellentes idées.
Comment ne pas remarquer ce nouveau bloc d’appareils photo ? Toujours situé dans l’angle supérieur gauche du dos du smartphone, il s’intègre dans la continuité du contour de l’appareil. Cela ne l’empêche pas de dépasser, et donc de créer une sorte d’instabilité lors que le smartphone est posé à plat, mais je dois reconnaître que cela en fait un objet singulier qui parvient à tirer son épingle du jeu dans le marché d’aujourd’hui.
Même le Galaxy S21 Ultra qui, pourtant, affiche pas moins de quatre modules photo, auxquels il faut ajouter le laser et le flash LED, s’en retrouve bien mieux mis en valeur. En comparaison, le Galaxy S20 Ultra passerait presque pour un prototype.
Précisons toutefois que le dos du Galaxy S21 est en plastique, à l’instar du Galaxy Note 20 sorti cet été. Seul les Galaxy S21+ et Ultra profitent d’un dos en verre (Gorilla Glass 7). En toute franchise ? On remarque à peine la différence à l’œil, et au doigt. Bluffant.
Quelques ajouts logiciels à noter
Pour la deuxième année consécutive, Samsung fait grand cas des capacités de zoom de ses nouveaux smartphones. Jusqu’à 30x sur les S21 et S21+, et 100x sur le S21 Ultra. Autant dire qu’à cette focale, il vaut mieux avoir le bras immobile pour prendre une photo correcte.
Enfin, il valait mieux, devrait-on dire. Les nouveaux Galaxy permettent, grâce à la stabilisation optique et électronique intégrée, de « figer » la scène lorsque l’on utilise un zoom à très longue focale. Deux façons de procéder pour ce faire : soit en tapotant sur l’aperçu de l’écran situé en haut à gauche du viewfinder, soit en se tenant immobile pendant 1 à 2 secondes. Après coup, le smartphone mettra tout en œuvre pour stabiliser le capteur, vous autorisant a minima à respirer normalement sans craindre de rater votre prise. Une excellente idée.
Cette année, Samsung met les bouchées doubles en vidéo. Si l’on n’en est pas encore à proposer de la 4K Dolby Vision à 60 images par seconde comme chez Apple, la gamme Galaxy S21 ajoute quelques cordes à son arc.
Il est désormais possible de filmer en 4K à 60 images par seconde sur toutes les focales, mais aussi d’adopter une vue dite « du réalisateur », qui vous autorise notamment de filmer l’avant et l’arrière du téléphone simultanément grâce à l’appareil photo normalement dédié aux selfies. En résulte un unique fichier vidéo, sur lequel l’utilisateur n’a malheureusement pas le choix de déplacer à sa guise l’intégration du flux vidéo avant.
Mais le mode « vue du réalisateur » permet aussi d’avoir un aperçu en temps réel du rendu d’une scène avec les différents objectifs du smartphone. Par exemple si vous commencez à filmer en grand-angle, vous pourrez voir en direct à l’écran ce que cela rendrait en utilisant le zoom, ou l’ultra grand-angle. Une simple pression sur la focale désirée permet de l’utiliser.
Autre nouveauté, réservée au S21 Ultra cette fois : la possibilité de cumuler définition QHD+ et fréquence de rafraîchissement de 120 Hz. Pour rappel, il fallait auparavant choisir l’un ou l’autre, sur le Galaxy S20. Confiant quant à la capacité de la batterie de 5 000 mAh d’encaisser le choc, Samsung propose cette année de conjuguer ces deux aspects. Rappelons que, sur les S21 et S21+, la définition est de toute façon plafonnée à du Full HD+.
Et le S-Pen dans tout ça ?
Pour être honnête, je m’attendais à ce que Samsung mette une emphase plus importante sur l’arrivée du S-Pen sur le Galaxy S21 Ultra. Il n’en est rien ; l’accessoire n’est pas là pour révolutionner les choses. Il est juste … accessoire.
Vendu séparément (39,90 €, ou 79 € / 99 € avec une coque de protection), le S-Pen permet de naviguer sur son téléphone et de prendre des notes à la volée. Il bénéficie des mêmes caractéristiques que les derniers modèles vus dans les Galaxy Note 20 et Galaxy Tab S7, à savoir 4096 points de pression et une latence de 9 ms.
Notez toutefois que le S-Pen du Galaxy S21 Ultra ne permet de profiter que des fonctionnalités liées à l’écran. En d’autres termes, impossible de profiter des fonctionnalités Bluetooth qui, notamment, permettent de se servir du stylet comme d’une télécommande.
Autre détail que nous n’avions pas vu venir : tous les S-Pen précédemment mis sur le marché sont compatibles avec le Galaxy S21 Ultra. Si vous avez déjà un vieux Galaxy Note qui traîne dans un tiroir, son stylet pourra être utilisé sur votre smartphone flambant neuf.
Bref, beaucoup de bruit pour pas grand-chose au final. De quoi s’imaginer qu’un Galaxy Note 21 est bien dans les cartons ? « Rendez-vous dans quelques mois », nous a-t-on répondu chez Samsung.
Samsung Galaxy S21 : notre sentiment à chaud
À défaut d’être révolutionnaires, les Galaxy S21 semblent s’appliquer à tirer vers le haut la formule initiée sur les Galaxy S20 l’an dernier. À ce titre, cette nouvelle gamme ne se destine pas à celles et ceux qui ont déjà craqué pour un Samsung l’an dernier, mais davantage aux utilisateurs qui devront renouveler leur appareil cette année.
Misant énormément sur son design, faute d’avoir grand-chose d’autre à proposer, le Galaxy S21 est indéniablement séduisant. D’autant que Samsung a souhaité clarifié sa gamme. Exit les déclinaisons 4G qui complexifient la grille tarifaire. Les prochaines générations seront 5G ou ne seront pas.
On apprécie aussi et dans tous les cas la baisse de prix (le ticket d’entrée baisse de 150 € entre le Galaxy S20 5G et le Galaxy S21). Même si celle-ci se fait au prix du port microSD et du chargeur, qui ne sera plus inclus dans la boîte.