Présentation du produit[/anchor]
Lenovo aime se creuser la tête quand il compose les designs de sa famille Yoga. La Yoga Tablet 2 est asymétrique, comme la version Pro ou la vieille Tablet S de Sony. De profil, elle a la même silhouette qu'un clavier standard d'iMac. La partie cylindrique est à la base de la tablette, puis le carénage s'affine en remontant vers le haut de l'écran. Il en résulte une préhension un brin étrange, efficace en mode portrait mais perturbante en paysage.
Passé ce premier contact étonnant, vient le deuxième contact. Celui où l'on s'arrache un ongle à essayer de déployer le socle en passant son doigt dans l'orifice, alors que Lenovo a justement apposé un autocollant sur ledit socle pour expliquer comment l'ouvrir. Le fameux trou sert en fait à épingler au mur sa tablette. Si si...
Voilà, on peut désormais apprécier la finesse de la tablette et surtout sa belle finition. Attention simplement à ne pas faire glisser la Yoga Tablet 2 sur une surface trop fragile. Le bord long du socle est affûté comme une lame ou presque : tout ce qui dépasse est raboté ! Une fois ce socle déployé, on découvre un double emplacement, à carte SIM et microSD. En façade, de part et d'autre du socle cylindrique, logent deux petits haut-parleurs ; sur les tranches : le bouton d'alimentation, la touche de volume et la connectique (micro USB, micro HDMI, mini jack). La caméra frontale est située sur le bord latéral gauche (quand la tablette est sur socle). Un peu plus bas, mais de l'autre côté de la tablette, Lenovo a dissimulé une autre caméra de 8 mégapixels. Un emplacement aussi saugrenu qu'incommode.
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La Yoga Tablet 2 à l'usage[/anchor]
A l'usage, il y a du bon et du moins bon. Commençons par les notes positives avec, tout d'abord, l'écran. On l'aurait voulu plus contrasté (572:1, avec point noir à 0,66 cd/m² pour point blanc à 378 cd/m²), en revanche sa colorimétrie est assez juste et la température de couleur proche de l'espace sRVB (6413 K). On a connu mieux mais surtout largement pire. Et la définition en 1 920 x 1 200 pixels suffit pour cette diagonale d'écran.
L'autre atout de ce Yoga Tablet 2, c'est son clavier / touchpad / couverture fournis. Tout n'est pas heureux comme nous l'expliquons plus bas, et les touches très rapprochées exigent un peu d'entrainement pour taper les yeux fermés. Mais la frappe est agréable et précise. Quand on voit le prix d'un clavier Bluetooth correct (60 à 100 €), on se dit que cette solution uniforme adaptée à la tablette constitue un vrai plus. Le touchpad est étriqué lui aussi, mais sa texture en similicuir et sa bonne sensibilité le rendent finalement utilisable en appoint. Pour passer des journées entières à travailler, et bien que Lenovo offre un an d'abonnement à la suite Office 365, l'expérience se dégrade rapidement. Attention : le clavier fonctionne sur sa propre batterie, qu'il faut penser à recharger indépendamment.
Quid de l'audio ? Le son des haut-parleurs est puissant et bien orienté, en revanche, le rendu est limité à la partie haute du spectre. Une manière plus élégante de dire que le son est nasillard... Le traitement Wolfson Master Hi-Fi vanté par le constructeur est inexistant, mais le Dolby Digital Plus apporte une ampleur d'image sonore non négligeable. Si le son reste nasillard, il est davantage enveloppant. En outre, la sortie casque ne manque pas de panache.
Maintenant au rang des aspects négatifs, nous sommes tentés de pointer du doigt le socle de la Yoga Tablet 2. Certes, il remplit sa fonction et assure deux positions utiles. Mais il n'est pas pratique à actionner, voire inconfortable, et ne permet pas une tenue verticale de la tablette. Rien à voir avec l'ingénieux kick-stand de Surface Pro 3.
L'autre point noir, c'est le système très imparfait de fixation du clavier. Une simple rigole aimantée qui ne parvient ni à supporter le poids du clavier quand on soulève l'appareil, ni à maintenir la tablette en place quand on appuie sur le bouton marche-arrêt. Et comme ce clavier sert aussi de couverture, le problème se retrouve avec l'ensemble fermé : clavier et tablette glissent l'un contre l'autre. Au passage, quand le clavier est replié sur la tablette, si on veut déployer l'ensemble, il faut d'abord enlever le clavier pour sortir le socle, sans quoi la main perd ses appuis.
Plus généralement, les choix ergonomiques opérés par Lenovo ne nous parlent pas. Peut-être est-ce subjectif, mais à partir du moment où l'on se voit suggérer une orientation privilégiée pour sa tablette (paysage, avec le socle et la touche tactile Windows vers le bas), pourquoi implanter la caméra principale ou le bouton marche-arrêt à ces endroits ? La première est facilement occultée, le second est actionné par erreur. L'absence d'un port USB standard est également handicapante sur un appareil qui est considéré comme un PC par son OS. A la place de la prise mini jack, il nous semble que ça pouvait passer. Dans tous les cas, Lenovo aurait pu fournir un adaptateur USB / micro USB. Vous devrez en acheter un.
Photo et vidéo[/anchor]
En matière de photo et vidéo, la Yoga Tablet 2 ne fait pas de zèle. Le rendu photo en 8 mégapixels est assez propre, y-compris par faible luminosité, mais il manque tout de même de piqué et d'homogénéité. Et surtout, la couche photo de Windows est pauvre en réglages et horriblement lente, tout comme le système autofocus. Microsoft propose toujours son mode panoramique malheureusement limité aux sphères, donc ni pratique à utiliser, ni facile à exporter / exploiter.
Scène de test par éclairage normal, et extraits à 100% correspondants
En vidéo, le flux 1080p en H.264 à une vingtaine de mégabits par seconde est lui aussi plutôt propre, mais petit hic, la Yoga Tablet 2 plafonne entre 26 et 27 im/s ! On hérite ainsi d'une image saccadée. Petite précision importante : il faut bien tenir sa tablette avec le capteur vers le bas, une position incongrue, sans quoi les vidéos apparaissent à l'envers dans un explorateur de fichiers (sous Windows 7). Bref, Lenovo fait le boulot, mais sans plus.
Vidéo réalisée avec la Yoga Tablet 2, en 1080p
Performances et autonomie[/anchor]
La Yoga Tablet 2 dispose d'un processeur Intel Atom et d'une configuration semblable à celle du netbook Asus X205 testé récemment. A cette différence près que Lenovo nous refourgue un Windows 8.1 en 32 bits, alors que le processeur est bien un 64 bits.
Que donnent les tests ? Les performances sont à la hauteur pour du jeu tablette ou un usage PC bureautique, mais il ne faudra pas espérer plus. Un netbook en somme.
Pour mesurer l'autonomie, nous avons utilisé notre test maison appliqué d'ordinaire aux ordinateurs portables. Là, la Yoga Tablet 2 réalise un très beau score puisqu'elle dépasse les 11 h. Sa batterie de 9 600 mAh avec un écran et un SoC pas trop gourmands ne sont sûrement pas étrangers à ce beau résultat.
Conclusion[/anchor]
Parce que la Yoga Tablet 2 n'est ni véritablement pratique comme tablette, ni très confortable ou performante comme ordinateur portable.
En tant que tablette, le moins que l'on puisse dire, c'est que l'ergonomie n'est pas optimum. Trop lourde, déséquilibrée par son châssis asymétrique, incohérente dans la disposition de certains éléments (bouton d'alimentation et appareil photo) et arrimée à un socle pénible à manipuler. Et on ne parle pas de l'offre du Windows store, toujours aussi anecdotique par rapport à celles du Play Store de Google ou de l'AppStore d'Apple.
En tant qu'ordinateur portable, la Yoga Tablet 2 déstabilise. L'absence d'un port USB standard constitue un important point noir. On peut certes contourner bien des obstacles en passant par le réseau local ou des services de cloud, mais si la connexion vient à se faire rare, on se retrouve un peu penaud. Heureusement, Lenovo donne la possibilité d'étendre la vingtaine de gigaoctets de stockage restants (sur les trente-deux initiaux) via une carte microSD. Et il nous faut pondérer nos propos en précisant qu'un adaptateur USB vers micro USB se trouve dans le commerce à moins de 5 €. Lenovo aurait toutefois pu le fournir.
La couverture clavier, qui donne satisfaction comme accessoire de tablette, n'arrive pas à la cheville du confort et de la précision qu'un ultrabook ou même un netbook peuvent prodiguer. Ses touches sont trop petites et la charnière branlante dessert trop l'expérience. De notre point de vue, le cas de la Yoga Tablet 2 illustre une problématique récurrente : la cohabitation entre tablette et ordinateur portable s'apparente plus à un trouble de la personnalité multiple qu'à une symbiose parfaite. Une sorte de touche-à-tout qui n'excelle en rien.
Maintenant, celle ou celui qui recherche un hybride en 10 pouces sous Windows 8.1 pour accéder à toute la logithèque historique de Windows verra dans ce Yoga une opportunité séduisante. La finition soignée, la configuration correcte, l'autonomie irréprochable ou le bel écran sont alors quatre atouts à considérer. Sans oublier le prix, de 449 € en version 4G à 350 € en Wi-Fi seul, avec le clavier, et un an d'abonnement à Office 365 : Lenovo sort là un argument-massue. De quoi rehausser notre note à « Bon ».
Les derniers tests
La Yoga Tablet 2 à l'usage[/anchor]
A l'usage, il y a du bon et du moins bon. Commençons par les notes positives avec, tout d'abord, l'écran. On l'aurait voulu plus contrasté (572:1, avec point noir à 0,66 cd/m² pour point blanc à 378 cd/m²), en revanche sa colorimétrie est assez juste et la température de couleur proche de l'espace sRVB (6413 K). On a connu mieux mais surtout largement pire. Et la définition en 1 920 x 1 200 pixels suffit pour cette diagonale d'écran.
L'autre atout de ce Yoga Tablet 2, c'est son clavier / touchpad / couverture fournis. Tout n'est pas heureux comme nous l'expliquons plus bas, et les touches très rapprochées exigent un peu d'entrainement pour taper les yeux fermés. Mais la frappe est agréable et précise. Quand on voit le prix d'un clavier Bluetooth correct (60 à 100 €), on se dit que cette solution uniforme adaptée à la tablette constitue un vrai plus. Le touchpad est étriqué lui aussi, mais sa texture en similicuir et sa bonne sensibilité le rendent finalement utilisable en appoint. Pour passer des journées entières à travailler, et bien que Lenovo offre un an d'abonnement à la suite Office 365, l'expérience se dégrade rapidement. Attention : le clavier fonctionne sur sa propre batterie, qu'il faut penser à recharger indépendamment.
Quid de l'audio ? Le son des haut-parleurs est puissant et bien orienté, en revanche, le rendu est limité à la partie haute du spectre. Une manière plus élégante de dire que le son est nasillard... Le traitement Wolfson Master Hi-Fi vanté par le constructeur est inexistant, mais le Dolby Digital Plus apporte une ampleur d'image sonore non négligeable. Si le son reste nasillard, il est davantage enveloppant. En outre, la sortie casque ne manque pas de panache.
Maintenant au rang des aspects négatifs, nous sommes tentés de pointer du doigt le socle de la Yoga Tablet 2. Certes, il remplit sa fonction et assure deux positions utiles. Mais il n'est pas pratique à actionner, voire inconfortable, et ne permet pas une tenue verticale de la tablette. Rien à voir avec l'ingénieux kick-stand de Surface Pro 3.
L'autre point noir, c'est le système très imparfait de fixation du clavier. Une simple rigole aimantée qui ne parvient ni à supporter le poids du clavier quand on soulève l'appareil, ni à maintenir la tablette en place quand on appuie sur le bouton marche-arrêt. Et comme ce clavier sert aussi de couverture, le problème se retrouve avec l'ensemble fermé : clavier et tablette glissent l'un contre l'autre. Au passage, quand le clavier est replié sur la tablette, si on veut déployer l'ensemble, il faut d'abord enlever le clavier pour sortir le socle, sans quoi la main perd ses appuis.
Plus généralement, les choix ergonomiques opérés par Lenovo ne nous parlent pas. Peut-être est-ce subjectif, mais à partir du moment où l'on se voit suggérer une orientation privilégiée pour sa tablette (paysage, avec le socle et la touche tactile Windows vers le bas), pourquoi implanter la caméra principale ou le bouton marche-arrêt à ces endroits ? La première est facilement occultée, le second est actionné par erreur. L'absence d'un port USB standard est également handicapante sur un appareil qui est considéré comme un PC par son OS. A la place de la prise mini jack, il nous semble que ça pouvait passer. Dans tous les cas, Lenovo aurait pu fournir un adaptateur USB / micro USB. Vous devrez en acheter un.
Photo et vidéo[/anchor]
En matière de photo et vidéo, la Yoga Tablet 2 ne fait pas de zèle. Le rendu photo en 8 mégapixels est assez propre, y-compris par faible luminosité, mais il manque tout de même de piqué et d'homogénéité. Et surtout, la couche photo de Windows est pauvre en réglages et horriblement lente, tout comme le système autofocus. Microsoft propose toujours son mode panoramique malheureusement limité aux sphères, donc ni pratique à utiliser, ni facile à exporter / exploiter.
Scène de test par éclairage normal, et extraits à 100% correspondants
En vidéo, le flux 1080p en H.264 à une vingtaine de mégabits par seconde est lui aussi plutôt propre, mais petit hic, la Yoga Tablet 2 plafonne entre 26 et 27 im/s ! On hérite ainsi d'une image saccadée. Petite précision importante : il faut bien tenir sa tablette avec le capteur vers le bas, une position incongrue, sans quoi les vidéos apparaissent à l'envers dans un explorateur de fichiers (sous Windows 7). Bref, Lenovo fait le boulot, mais sans plus.
Vidéo réalisée avec la Yoga Tablet 2, en 1080p
Performances et autonomie[/anchor]
La Yoga Tablet 2 dispose d'un processeur Intel Atom et d'une configuration semblable à celle du netbook Asus X205 testé récemment. A cette différence près que Lenovo nous refourgue un Windows 8.1 en 32 bits, alors que le processeur est bien un 64 bits.
Que donnent les tests ? Les performances sont à la hauteur pour du jeu tablette ou un usage PC bureautique, mais il ne faudra pas espérer plus. Un netbook en somme.
Pour mesurer l'autonomie, nous avons utilisé notre test maison appliqué d'ordinaire aux ordinateurs portables. Là, la Yoga Tablet 2 réalise un très beau score puisqu'elle dépasse les 11 h. Sa batterie de 9 600 mAh avec un écran et un SoC pas trop gourmands ne sont sûrement pas étrangers à ce beau résultat.
Conclusion[/anchor]
Parce que la Yoga Tablet 2 n'est ni véritablement pratique comme tablette, ni très confortable ou performante comme ordinateur portable.
En tant que tablette, le moins que l'on puisse dire, c'est que l'ergonomie n'est pas optimum. Trop lourde, déséquilibrée par son châssis asymétrique, incohérente dans la disposition de certains éléments (bouton d'alimentation et appareil photo) et arrimée à un socle pénible à manipuler. Et on ne parle pas de l'offre du Windows store, toujours aussi anecdotique par rapport à celles du Play Store de Google ou de l'AppStore d'Apple.
En tant qu'ordinateur portable, la Yoga Tablet 2 déstabilise. L'absence d'un port USB standard constitue un important point noir. On peut certes contourner bien des obstacles en passant par le réseau local ou des services de cloud, mais si la connexion vient à se faire rare, on se retrouve un peu penaud. Heureusement, Lenovo donne la possibilité d'étendre la vingtaine de gigaoctets de stockage restants (sur les trente-deux initiaux) via une carte microSD. Et il nous faut pondérer nos propos en précisant qu'un adaptateur USB vers micro USB se trouve dans le commerce à moins de 5 €. Lenovo aurait toutefois pu le fournir.
La couverture clavier, qui donne satisfaction comme accessoire de tablette, n'arrive pas à la cheville du confort et de la précision qu'un ultrabook ou même un netbook peuvent prodiguer. Ses touches sont trop petites et la charnière branlante dessert trop l'expérience. De notre point de vue, le cas de la Yoga Tablet 2 illustre une problématique récurrente : la cohabitation entre tablette et ordinateur portable s'apparente plus à un trouble de la personnalité multiple qu'à une symbiose parfaite. Une sorte de touche-à-tout qui n'excelle en rien.
Maintenant, celle ou celui qui recherche un hybride en 10 pouces sous Windows 8.1 pour accéder à toute la logithèque historique de Windows verra dans ce Yoga une opportunité séduisante. La finition soignée, la configuration correcte, l'autonomie irréprochable ou le bel écran sont alors quatre atouts à considérer. Sans oublier le prix, de 449 € en version 4G à 350 € en Wi-Fi seul, avec le clavier, et un an d'abonnement à Office 365 : Lenovo sort là un argument-massue. De quoi rehausser notre note à « Bon ».
Les derniers tests
La Yoga Tablet 2 à l'usage[/anchor]
A l'usage, il y a du bon et du moins bon. Commençons par les notes positives avec, tout d'abord, l'écran. On l'aurait voulu plus contrasté (572:1, avec point noir à 0,66 cd/m² pour point blanc à 378 cd/m²), en revanche sa colorimétrie est assez juste et la température de couleur proche de l'espace sRVB (6413 K). On a connu mieux mais surtout largement pire. Et la définition en 1 920 x 1 200 pixels suffit pour cette diagonale d'écran.
L'autre atout de ce Yoga Tablet 2, c'est son clavier / touchpad / couverture fournis. Tout n'est pas heureux comme nous l'expliquons plus bas, et les touches très rapprochées exigent un peu d'entrainement pour taper les yeux fermés. Mais la frappe est agréable et précise. Quand on voit le prix d'un clavier Bluetooth correct (60 à 100 €), on se dit que cette solution uniforme adaptée à la tablette constitue un vrai plus. Le touchpad est étriqué lui aussi, mais sa texture en similicuir et sa bonne sensibilité le rendent finalement utilisable en appoint. Pour passer des journées entières à travailler, et bien que Lenovo offre un an d'abonnement à la suite Office 365, l'expérience se dégrade rapidement. Attention : le clavier fonctionne sur sa propre batterie, qu'il faut penser à recharger indépendamment.
Quid de l'audio ? Le son des haut-parleurs est puissant et bien orienté, en revanche, le rendu est limité à la partie haute du spectre. Une manière plus élégante de dire que le son est nasillard... Le traitement Wolfson Master Hi-Fi vanté par le constructeur est inexistant, mais le Dolby Digital Plus apporte une ampleur d'image sonore non négligeable. Si le son reste nasillard, il est davantage enveloppant. En outre, la sortie casque ne manque pas de panache.
Maintenant au rang des aspects négatifs, nous sommes tentés de pointer du doigt le socle de la Yoga Tablet 2. Certes, il remplit sa fonction et assure deux positions utiles. Mais il n'est pas pratique à actionner, voire inconfortable, et ne permet pas une tenue verticale de la tablette. Rien à voir avec l'ingénieux kick-stand de Surface Pro 3.
L'autre point noir, c'est le système très imparfait de fixation du clavier. Une simple rigole aimantée qui ne parvient ni à supporter le poids du clavier quand on soulève l'appareil, ni à maintenir la tablette en place quand on appuie sur le bouton marche-arrêt. Et comme ce clavier sert aussi de couverture, le problème se retrouve avec l'ensemble fermé : clavier et tablette glissent l'un contre l'autre. Au passage, quand le clavier est replié sur la tablette, si on veut déployer l'ensemble, il faut d'abord enlever le clavier pour sortir le socle, sans quoi la main perd ses appuis.
Plus généralement, les choix ergonomiques opérés par Lenovo ne nous parlent pas. Peut-être est-ce subjectif, mais à partir du moment où l'on se voit suggérer une orientation privilégiée pour sa tablette (paysage, avec le socle et la touche tactile Windows vers le bas), pourquoi implanter la caméra principale ou le bouton marche-arrêt à ces endroits ? La première est facilement occultée, le second est actionné par erreur. L'absence d'un port USB standard est également handicapante sur un appareil qui est considéré comme un PC par son OS. A la place de la prise mini jack, il nous semble que ça pouvait passer. Dans tous les cas, Lenovo aurait pu fournir un adaptateur USB / micro USB. Vous devrez en acheter un.
Photo et vidéo[/anchor]
En matière de photo et vidéo, la Yoga Tablet 2 ne fait pas de zèle. Le rendu photo en 8 mégapixels est assez propre, y-compris par faible luminosité, mais il manque tout de même de piqué et d'homogénéité. Et surtout, la couche photo de Windows est pauvre en réglages et horriblement lente, tout comme le système autofocus. Microsoft propose toujours son mode panoramique malheureusement limité aux sphères, donc ni pratique à utiliser, ni facile à exporter / exploiter.
Scène de test par éclairage normal, et extraits à 100% correspondants
En vidéo, le flux 1080p en H.264 à une vingtaine de mégabits par seconde est lui aussi plutôt propre, mais petit hic, la Yoga Tablet 2 plafonne entre 26 et 27 im/s ! On hérite ainsi d'une image saccadée. Petite précision importante : il faut bien tenir sa tablette avec le capteur vers le bas, une position incongrue, sans quoi les vidéos apparaissent à l'envers dans un explorateur de fichiers (sous Windows 7). Bref, Lenovo fait le boulot, mais sans plus.
Vidéo réalisée avec la Yoga Tablet 2, en 1080p
Performances et autonomie[/anchor]
La Yoga Tablet 2 dispose d'un processeur Intel Atom et d'une configuration semblable à celle du netbook Asus X205 testé récemment. A cette différence près que Lenovo nous refourgue un Windows 8.1 en 32 bits, alors que le processeur est bien un 64 bits.
Que donnent les tests ? Les performances sont à la hauteur pour du jeu tablette ou un usage PC bureautique, mais il ne faudra pas espérer plus. Un netbook en somme.
Pour mesurer l'autonomie, nous avons utilisé notre test maison appliqué d'ordinaire aux ordinateurs portables. Là, la Yoga Tablet 2 réalise un très beau score puisqu'elle dépasse les 11 h. Sa batterie de 9 600 mAh avec un écran et un SoC pas trop gourmands ne sont sûrement pas étrangers à ce beau résultat.
Conclusion[/anchor]
Parce que la Yoga Tablet 2 n'est ni véritablement pratique comme tablette, ni très confortable ou performante comme ordinateur portable.
En tant que tablette, le moins que l'on puisse dire, c'est que l'ergonomie n'est pas optimum. Trop lourde, déséquilibrée par son châssis asymétrique, incohérente dans la disposition de certains éléments (bouton d'alimentation et appareil photo) et arrimée à un socle pénible à manipuler. Et on ne parle pas de l'offre du Windows store, toujours aussi anecdotique par rapport à celles du Play Store de Google ou de l'AppStore d'Apple.
En tant qu'ordinateur portable, la Yoga Tablet 2 déstabilise. L'absence d'un port USB standard constitue un important point noir. On peut certes contourner bien des obstacles en passant par le réseau local ou des services de cloud, mais si la connexion vient à se faire rare, on se retrouve un peu penaud. Heureusement, Lenovo donne la possibilité d'étendre la vingtaine de gigaoctets de stockage restants (sur les trente-deux initiaux) via une carte microSD. Et il nous faut pondérer nos propos en précisant qu'un adaptateur USB vers micro USB se trouve dans le commerce à moins de 5 €. Lenovo aurait toutefois pu le fournir.
La couverture clavier, qui donne satisfaction comme accessoire de tablette, n'arrive pas à la cheville du confort et de la précision qu'un ultrabook ou même un netbook peuvent prodiguer. Ses touches sont trop petites et la charnière branlante dessert trop l'expérience. De notre point de vue, le cas de la Yoga Tablet 2 illustre une problématique récurrente : la cohabitation entre tablette et ordinateur portable s'apparente plus à un trouble de la personnalité multiple qu'à une symbiose parfaite. Une sorte de touche-à-tout qui n'excelle en rien.
Maintenant, celle ou celui qui recherche un hybride en 10 pouces sous Windows 8.1 pour accéder à toute la logithèque historique de Windows verra dans ce Yoga une opportunité séduisante. La finition soignée, la configuration correcte, l'autonomie irréprochable ou le bel écran sont alors quatre atouts à considérer. Sans oublier le prix, de 449 € en version 4G à 350 € en Wi-Fi seul, avec le clavier, et un an d'abonnement à Office 365 : Lenovo sort là un argument-massue. De quoi rehausser notre note à « Bon ».
La Yoga Tablet 2 à l'usage[/anchor]
A l'usage, il y a du bon et du moins bon. Commençons par les notes positives avec, tout d'abord, l'écran. On l'aurait voulu plus contrasté (572:1, avec point noir à 0,66 cd/m² pour point blanc à 378 cd/m²), en revanche sa colorimétrie est assez juste et la température de couleur proche de l'espace sRVB (6413 K). On a connu mieux mais surtout largement pire. Et la définition en 1 920 x 1 200 pixels suffit pour cette diagonale d'écran.
L'autre atout de ce Yoga Tablet 2, c'est son clavier / touchpad / couverture fournis. Tout n'est pas heureux comme nous l'expliquons plus bas, et les touches très rapprochées exigent un peu d'entrainement pour taper les yeux fermés. Mais la frappe est agréable et précise. Quand on voit le prix d'un clavier Bluetooth correct (60 à 100 €), on se dit que cette solution uniforme adaptée à la tablette constitue un vrai plus. Le touchpad est étriqué lui aussi, mais sa texture en similicuir et sa bonne sensibilité le rendent finalement utilisable en appoint. Pour passer des journées entières à travailler, et bien que Lenovo offre un an d'abonnement à la suite Office 365, l'expérience se dégrade rapidement. Attention : le clavier fonctionne sur sa propre batterie, qu'il faut penser à recharger indépendamment.
Quid de l'audio ? Le son des haut-parleurs est puissant et bien orienté, en revanche, le rendu est limité à la partie haute du spectre. Une manière plus élégante de dire que le son est nasillard... Le traitement Wolfson Master Hi-Fi vanté par le constructeur est inexistant, mais le Dolby Digital Plus apporte une ampleur d'image sonore non négligeable. Si le son reste nasillard, il est davantage enveloppant. En outre, la sortie casque ne manque pas de panache.
Maintenant au rang des aspects négatifs, nous sommes tentés de pointer du doigt le socle de la Yoga Tablet 2. Certes, il remplit sa fonction et assure deux positions utiles. Mais il n'est pas pratique à actionner, voire inconfortable, et ne permet pas une tenue verticale de la tablette. Rien à voir avec l'ingénieux kick-stand de Surface Pro 3.
L'autre point noir, c'est le système très imparfait de fixation du clavier. Une simple rigole aimantée qui ne parvient ni à supporter le poids du clavier quand on soulève l'appareil, ni à maintenir la tablette en place quand on appuie sur le bouton marche-arrêt. Et comme ce clavier sert aussi de couverture, le problème se retrouve avec l'ensemble fermé : clavier et tablette glissent l'un contre l'autre. Au passage, quand le clavier est replié sur la tablette, si on veut déployer l'ensemble, il faut d'abord enlever le clavier pour sortir le socle, sans quoi la main perd ses appuis.
Plus généralement, les choix ergonomiques opérés par Lenovo ne nous parlent pas. Peut-être est-ce subjectif, mais à partir du moment où l'on se voit suggérer une orientation privilégiée pour sa tablette (paysage, avec le socle et la touche tactile Windows vers le bas), pourquoi implanter la caméra principale ou le bouton marche-arrêt à ces endroits ? La première est facilement occultée, le second est actionné par erreur. L'absence d'un port USB standard est également handicapante sur un appareil qui est considéré comme un PC par son OS. A la place de la prise mini jack, il nous semble que ça pouvait passer. Dans tous les cas, Lenovo aurait pu fournir un adaptateur USB / micro USB. Vous devrez en acheter un.
Photo et vidéo[/anchor]
En matière de photo et vidéo, la Yoga Tablet 2 ne fait pas de zèle. Le rendu photo en 8 mégapixels est assez propre, y-compris par faible luminosité, mais il manque tout de même de piqué et d'homogénéité. Et surtout, la couche photo de Windows est pauvre en réglages et horriblement lente, tout comme le système autofocus. Microsoft propose toujours son mode panoramique malheureusement limité aux sphères, donc ni pratique à utiliser, ni facile à exporter / exploiter.
Scène de test par éclairage normal, et extraits à 100% correspondants
En vidéo, le flux 1080p en H.264 à une vingtaine de mégabits par seconde est lui aussi plutôt propre, mais petit hic, la Yoga Tablet 2 plafonne entre 26 et 27 im/s ! On hérite ainsi d'une image saccadée. Petite précision importante : il faut bien tenir sa tablette avec le capteur vers le bas, une position incongrue, sans quoi les vidéos apparaissent à l'envers dans un explorateur de fichiers (sous Windows 7). Bref, Lenovo fait le boulot, mais sans plus.
Vidéo réalisée avec la Yoga Tablet 2, en 1080p
Performances et autonomie[/anchor]
La Yoga Tablet 2 dispose d'un processeur Intel Atom et d'une configuration semblable à celle du netbook Asus X205 testé récemment. A cette différence près que Lenovo nous refourgue un Windows 8.1 en 32 bits, alors que le processeur est bien un 64 bits.
Que donnent les tests ? Les performances sont à la hauteur pour du jeu tablette ou un usage PC bureautique, mais il ne faudra pas espérer plus. Un netbook en somme.
Pour mesurer l'autonomie, nous avons utilisé notre test maison appliqué d'ordinaire aux ordinateurs portables. Là, la Yoga Tablet 2 réalise un très beau score puisqu'elle dépasse les 11 h. Sa batterie de 9 600 mAh avec un écran et un SoC pas trop gourmands ne sont sûrement pas étrangers à ce beau résultat.
Conclusion[/anchor]
Parce que la Yoga Tablet 2 n'est ni véritablement pratique comme tablette, ni très confortable ou performante comme ordinateur portable.
En tant que tablette, le moins que l'on puisse dire, c'est que l'ergonomie n'est pas optimum. Trop lourde, déséquilibrée par son châssis asymétrique, incohérente dans la disposition de certains éléments (bouton d'alimentation et appareil photo) et arrimée à un socle pénible à manipuler. Et on ne parle pas de l'offre du Windows store, toujours aussi anecdotique par rapport à celles du Play Store de Google ou de l'AppStore d'Apple.
En tant qu'ordinateur portable, la Yoga Tablet 2 déstabilise. L'absence d'un port USB standard constitue un important point noir. On peut certes contourner bien des obstacles en passant par le réseau local ou des services de cloud, mais si la connexion vient à se faire rare, on se retrouve un peu penaud. Heureusement, Lenovo donne la possibilité d'étendre la vingtaine de gigaoctets de stockage restants (sur les trente-deux initiaux) via une carte microSD. Et il nous faut pondérer nos propos en précisant qu'un adaptateur USB vers micro USB se trouve dans le commerce à moins de 5 €. Lenovo aurait toutefois pu le fournir.
La couverture clavier, qui donne satisfaction comme accessoire de tablette, n'arrive pas à la cheville du confort et de la précision qu'un ultrabook ou même un netbook peuvent prodiguer. Ses touches sont trop petites et la charnière branlante dessert trop l'expérience. De notre point de vue, le cas de la Yoga Tablet 2 illustre une problématique récurrente : la cohabitation entre tablette et ordinateur portable s'apparente plus à un trouble de la personnalité multiple qu'à une symbiose parfaite. Une sorte de touche-à-tout qui n'excelle en rien.
Maintenant, celle ou celui qui recherche un hybride en 10 pouces sous Windows 8.1 pour accéder à toute la logithèque historique de Windows verra dans ce Yoga une opportunité séduisante. La finition soignée, la configuration correcte, l'autonomie irréprochable ou le bel écran sont alors quatre atouts à considérer. Sans oublier le prix, de 449 € en version 4G à 350 € en Wi-Fi seul, avec le clavier, et un an d'abonnement à Office 365 : Lenovo sort là un argument-massue. De quoi rehausser notre note à « Bon ».
Le traitement Dolby Virtualizer donne de l'ampleur au rendu étriqué de base, sans totalement sauver les meubles
Scène de test par éclairage normal, et extraits à 100% correspondants
Vidéo réalisée avec la Yoga Tablet 2, en 1080p
Par Aurélien Audy
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