La biométrie plébiscitée pour la lutte contre la criminalité selon Steria

Ludwig Gallet
Publié le 12 juillet 2013 à 15h48
Une étude publiée par la SSII Steria montre que les Français sont favorables à l'utilisation de la biométrie dans la lutte contre la criminalité. Tout en se montrant plus réticents pour un usage plus courant.

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Oui à la biométrie, mais de façon mesurée. C'est en substance ce qui ressort du sondage réalisé par Toluna pour la SSII Steria, portant sur la perception des Français face à la technologie. Cette étude, menée du 31 mai au 7 juin auprès de 1 000 Français, affirme en effet que près de 90% d'entre eux (89%) sont favorables à l'usage de la biométrie pour l'identification des criminels.

Un niveau plus élevé que les chiffres relevés chez nos voisins britanniques et allemands, qui se disent favorables à hauteur de 80% et 77%. Près de 70% des sondés en Europe (3 250 personnes au total) sont pour l'utilisation de la biométrie dans les cartes d'identité et les passeports, ainsi que pour contrôler l'accès aux zones réglementées.

Pour autant, la vision de la biométrie par le grand public semble quelque peu biaisée. 70% des Français sondés pensent en effet que son utilisation se limite aujourd'hui à la protection contre l'usurpation d'identité.

Dès lors, il n'est pas vraiment surprenant de constater que seuls 52% des Français accepteraient de voir la biométrie entrer dans leur vie quotidienne en remplaçant les codes PIN ou les cartes bancaires par exemple. Pour Steria, qui développe des solutions de biométrie et collabore notamment avec les forces de police danoises, le marché est pourtant porteur. Une étude réalisée en janvier 2012 par l'agence Markets & Markets l'évaluait ainsi à 8,5 milliards d'euros d'ici à 2015.

Lundi, le CRÉDOC, soutenu par la CNIL, avait publié ses propres statistiques concernant la biométrie. Sur la base d'un échantillon représentatif de 2 009 personnes, la tendance était globalement la même, malgré quelques différences au niveau des résultats. Ils étaient ainsi 76% à se déclarer favorables à l'usage de la biométrie dans le cadre des fichiers de police ainsi qu'à des fins de recherche d'infractions.

En revanche, le sondage faisait état d'une réelle méfiance vis à vis de ses applications dans la vie de tous les jours, puisque seuls 27% se disaient pour son utilisation comme moyen de paiement. Un constat identique pour le cadre professionnel ou de loisirs, avec 32% des personnes interrogées se disant « tout à fait » ou « assez favorables » au recours à la biométrie pour s'identifier dans les produits destinés à la distraction.

Les sondés ont par ailleurs fait état d'une réelle défiance concernant la reconnaissance faciale, dont l'utilisation était jugée préoccupante par 90% d'entre eux.
Ludwig Gallet
Par Ludwig Gallet

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