Malgré les avancées technologiques concernant les appareils portatifs en tout genre, il reste un point souvent considéré comme rédhibitoire : l'autonomie de la batterie. Un problème essentiellement dû au fait que les dispositifs utilisés actuellement fonctionnent au lithium-ion. Concrètement, une batterie se compose de trois éléments : l'électrolyte, qui fournit les électrons, l'anode qui les transmet et la cathode qui les reçoit. A l'heure actuelle, le lithium se trouve dans l'électrolyse, mais pas dans l'anode, généralement composée de silicium ou de graphite, ce qui entraîne une perte d'énergie. Pour remédier à cela, l'idéal serait de disposer d'une anode contenant du lithium elle aussi, mais le produit étant instable, les scientifiques n'y étaient jusque-là pas parvenus.
Une équipe de chercheurs de Stanford est arrivée à remédier au problème : en utilisant un bouclier de carbone nanoscopique, ils sont parvenus à stabiliser le lithium dans une anode, ce qui permet de renforcer la conductivité des électrons, de minimiser la perte d'énergie et donc d'augmenter significativement la durée de vie d'une batterie ainsi que son autonomie avant recharge.
Steven Chu, scientifique et lauréat du prix Nobel en 1997, et membre de l'équipe de chercheurs, estime qu'une telle batterie pourrait multiplier l'autonomie d'un smartphone haut de gamme par deux ou trois. La plus grande durée de vie des batteries permettrait également aux constructeurs automobiles de proposer des véhicules électriques à des tarifs attractifs, avec une plus grande autonomie et un besoin minimisé de changer la batterie après un certain usage. Mais pour en arriver là, il reste encore du travail aux chercheurs, qui doivent encore renforcer la stabilité du lithium afin de disposer de batteries sûres. Il y a cependant fort à parier que cette découverte majeure influencera l'autonomie des appareils mobiles dans les prochaines années.