Un prêtre veut établir les 10 commandements de l’IA

Alexandre PAULSON
Publié le 10 mars 2018 à 15h41
En Angleterre, Le Lord Bishop d'Oxford, l'un des plus hauts dignitaires de l'Eglise anglicane, a rédigé la liste des 10 commandements qui devraient selon lui présider à la création et au développement de l'Intelligence Artificielle.

Ce Décalogue numérique devrait, selon lui, servir de boussole morale aux spécialistes du machine learning

A l'Humanité tu bénéficieras

Qui a dit qu'un homme de foi n'avait rien à dire sur les progrès de son temps ? En Angleterre, un homme d'église place l'intelligence artificielle au coeur de ses préoccupations : il s'agit du révérend Lord Bishop d'Oxford, qui occupe dans la hiérarchie de l'Eglise anglicane l'équivalent d'une charge d'évêque. Sa place dans le clergé lui confère également le statut de Lord, et c'est à ce titre qu'il siège au comité sur l'IA de la Chambre des Lords, l'équivalent de notre Sénat.

Le 27 février dernier, lors d'un séminaire à Westminster consacré à l'IA et la robotique, le Lord Bishop a proposé une liste de 10 commandements devant, selon lui, servir de guide éthique et moral à cette industrie en devenir : 1. L'IA doit être conçue pour le bénéfice de l'Humanité tout entière. 2. L'IA doit répondre aux principes de transparence et de justice. 3. Les usages de l'IA doivent servir à réduire les inégalités de richesse, de chance et de santé. 4. L'IA ne doit pas servir des intentions criminelles, ni subvertir la vérité ou les valeurs de la démocratie.

10 commandements


On verra à l'épreuve des faits

5. Le but premier de l'IA est d'améliorer et d'augmenter le travail et la créativité humaine, non de la remplacer. 6. Tous les Hommes ont le droit de s'épanouir grâce à l'IA. 7. L'IA ne devrait jamais être développée en dehors de ces considérations éthiques. 8. L'IA ne doit jamais avoir le pouvoir de blesser ou de détruire. 9. Les gouvernements doivent s'assurer que l'IA soit prioritairement employée à résoudre les problèmes les plus urgents de l'Humanité. Et enfin, 10. L'IA ne doit pas servir à violer la vie privée ou les données personnelles des individus, des familles ou des communautés.

Ces principes puissants vont être sans aucun doute mis à l'épreuve dans les années à venir, à mesure que fleuriront de nouvelles applications employant des intelligences artificielles à compétence profonde, mais toujours limitée. Car il est bon de rappeler que les IA actuelles sont encore loin de correspondre à ce que les spécialistes appellent une IA forte, c'est-à-dire dotée d'une intelligence générale.

Alexandre PAULSON
Par Alexandre PAULSON

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