Mu par la même bibliothèque que le bien connu VLC media player (nous éviterons d'ailleurs toute comparaison), JuceVLC répond à un besoin particulier : contrôler son lecteur multimédia à la souris et à distance. Destiné à être utilisé depuis le canapé ou le lit, JuceVLC adopte des choix ergonomiques propres au media center : contrôles simples, et éléments d'interface suffisamment grands.
À ceux qui se demandent pourquoi ne pas installer XBMC, nous répondrons que JuceVLC se veut installable en quelques secondes sans configuration ou bibliothèque. Un juste milieu ?
En long, en large...
JuceVLC est libre et basé sur les bibliothèques libVLC et JUCE (tous deux sous licence GNU GPL3). Passons sur son installation tout à fait standard, mais précisons cependant que celle-ci, comme le logiciel, est traduite en français.
Lors du premier lancement, JuceVLC s'ouvre sur la « liste » des disques (durs et optiques) disponibles. Il sera possible, pour les fois suivantes, de définir un emplacement par défaut via le menu de sélection. Vous n'aurez, dès lors, que quelques clics pour sélectionner facilement votre film, série, court-métrage, etc. Les miniatures sont tout bonnement énormes ; quelle que soit la taille de la fenêtre ou de l'écran, comptez 2 grandes icônes en hauteur (5 en largeur) .
Il est probable que la charte graphique de JuceVLC en laisse plus d'un pantois. Le violet du logo et de certains menus, question de goûts, ne plaira peut-être pas à tous.
Le lecteur
Passé le choc des couleurs, il est temps d'explorer les fonctionnalités du logiciel, côté lecteur tout d'abord.
Tears Of Steel, film réalisé par la fondation Blender
La barre de transport est suffisamment grande, les boutons (lecture, stop, etc.) également et, miracle, tout ce petit ensemble a le bon goût de n'être pas trop clinquant. La taille des contrôles peut d'ailleurs être réglée, nous le verrons un peu plus loin. En outre, celle-ci apparaît et disparaît très vite avant/après action ainsi que le pointeur de souris, décalant également les sous-titres. Plutôt confortable.
À noter que la barre de progression, qui affiche le temps au survol, permet d'avancer au clic de façon précise ou directement à la molette pour un parcours bien plus rapide.
Plutôt que de miser sur la multiplication des outils, on retrouve sous la barre de progression la barre de volume. Celle-ci se verra échangée par au choix (et au clic sur la petite étoile), le décalage des sous-titres, le décalage audio, la vitesse ou l'horaire auquel se finira votre vidéo. Les amateurs de séries en VO apprécieront tout particulièrement de pouvoir décaler facilement leurs sous-titres en un clic et un tour de molette.
Les commandes sont donc peu nombreuses, mais bien choisies en mode « lecture ». Pour les fonctions avancées, l'accès au menu se fait par un simple clic droit.
Options et paramètres
JuceVLC propose plus d'options que son interface le laisse présager.
Accessible à n'importe quel moment (c'est à dire soit en lecture, soit en parcours), le menu de JuceVLC permettra dans l'ordre : de parcourir son arborescence, de reprendre les vidéos dont le visionnage a été arrêté en cours de lecture, de configurer les sous-titres, modifier les paramètres d'image, de son et du lecteur.
Via le sous-menu « ouvrir », l'utilisateur pourra définir le dossier d'accueil par défaut ; facile à changer donc. Notez qu'il est également possible de mettre des dossiers en favoris ou de lancer la lecture consécutive de toutes les vidéos du dossier choisi. On est loin de la playlist, c'est certain, mais cela est rarement un impératif quand il s'agit de vidéo.
Point fort et sensible : intéressons-nous aux sous-titres. Comme pour l'ensemble des sous-menus du logiciel les fonctionnalités sont affichées pêle-mêle et en texte. Inconvénient : les utilisateurs novices découvriront peut-être moins facilement les options offertes par le lecteur. Avantage : l'accès aux options est juste immédiat ! L'utilisateur pourra très facilement ajouter des sous-titres qu'il aurait précédemment téléchargés, effectuer une recherche automatique via OpenSubtitle.org ou SubtitleSeeker.com ou encore paramétrer l'affichage des sous-titres (position, taille, opacité, couleur, etc.).
Question confort, notons enfin que la taille du texte, des menus et de la barre de transport sont personnalisable. Accessible via le sous-menu « lecteur » et l'option « taille du texte » — gageons que la dénomination n'est peut-être pas la mieux pensée —, l'utilisateur pourra varier les échelles de 50 à 175 % suivant la taille de son écran et... de son acuité visuelle.
En main
Comme vous l'aurez compris, la vraie force de JuceVLC est donc la facilité avec laquelle le logiciel se prend en main. La vidéo de présentation ci-dessous finira peut-être de vous convaincre.
En définitive ?
On aime JuceVLC. Impossible de dire qu'il est le meilleur media center ni même le meilleur lecteur vidéo. Non, il est entre deux mondes et s'adresse sans conteste à un public qui recherche une solution faite de compromis mais cohérente, sans prise de tête, mais efficace.
Certes le logiciel n'est pas exempt de défauts, mais ils restent très secondaires. On pense notamment au manque de lisibilité de certains menus (qui auraient bien mérité une ou deux icônes de plus) ainsi qu'au violet bien flashy. Nous avons en outre subi quelques très rares plantages, rien d'incroyable.
Au final ? Une expérience convaincante. Nous vous invitons, de fait, à la tenter.
+ Les plus
- Ergonomie au top
- Basé sur libVLC (c'est une qualité en soi)
- Gestion avancée des sous-titres
- Les moins
- Quelques petits bugs de temps à autre
- Pas de mouture 64 bits
-
La barre de titre est désormais grise et il est maintenant possible de paramétrer la couleur du thème de la page d'accueil ( Menu > Lecteur > Thème de couleur).