Les deux premiers épisodes de WandaVision, la toute première série Marvel signée Disney+, sont enfin là. Mais que valent-ils ?
Notre avis est comme d'habitude sans spoilers, au-delà de ce qui est déjà montré dans les trailers.
WandaVision : une première série Marvel risquée pour Disney+
De par son concept étrange et ses trailers barrés, j'attendais personnellement beaucoup WandaVision. Il faut dire que, sur le papier, la série Marvel de Disney+ semble avoir tous les ingrédients pour prendre la relève d'une certaine Legion. Toutefois, dans ces deux premiers épisodes en tout cas, le show n'est pas encore au niveau espéré de méta et de WTF de la série X-Men de FX, qui s'amusait beaucoup à perdre ses spectateurs en conjectures. Reprenons depuis le début.
Dans WandaVision, le couple de héros Vision (Paul Bettany) et Wanda Maximoff/la Sorcière Rouge (Elizabeth Olsen) semble vivre la vie de banlieue idéale. À défaut d'expliquer comment cela est possible (ceux qui ont vu le dernier film Avengers savent de quoi je parle), la série s'amuse beaucoup dans ses deux premiers épisodes de 20/30 minutes (j'aurais vraiment préféré des épisodes plus longs, mais tant pis).
Un clair hommage aux sitcoms des années 60
Format 4:3, noir et blanc, rires enregistrés, costumes et décors d'époque, acteurs et dialogues qui en font volontairement des caisses… Nous sommes ici très clairement dans une sitcom des années 60. L'hommage absolument non masqué à Ma sorcière bien-aimée est évident, et le résultat est là. On rigole bêtement aux gags forcés, et visuellement le tout fonctionne. On en oublierait presque que nous sommes dans une série Marvel.
Mais le résultat est qu'on reste assurément sur sa faim concernant le pourquoi du comment de qu'est-ce que c'est que ce pataquès ? Pour les sept épisodes hebdomadaires restants, il va falloir que la série passe à la vitesse supérieure du côté des explications, car les quelques indices laissés pour le moment sont assez maigres.
J'espère que cette dimension mystérieuse sera suffisamment développée, et pertinente, pour que le show ne soit pas qu'un caprice de genre ; et que la série ne perde pas son âme atypique en passant (heureusement, le trailer promet l'exploration d'autres genres visuels) !
Alors, on regarde ?
À moins d'être véritablement allergique aux sitcoms des années 60 et/ou à l'univers Marvel (bien que ce dernier soit très en retrait dans les premiers épisodes en dehors de la présence de ses deux héros), WandaVision est une curiosité qui ne demande qu'à se déployer. Les deux épisodes disponibles sont un peu frileux en termes de révélations, mais l'hommage rétro fonctionne si bien qu'on peut laisser encore un peu de temps au show Disney+ pour démarrer pleinement.