Test Withings ScanWatch 2 : une montre connectée hybride au top de la santé

Il aura fallu trois ans à Withings pour renouveler sa montre connectée hybride ScanWatch. Trois années durant lesquelles la concurrence s’est renforcée sur le secteur de la santé dont il s’est fait la spécialité. Le fabricant français n’avait d’autre choix que de s’affirmer encore plus avec des fonctions complètes et des technologies abouties.

Withings ne s’est bien sûr pas tourné les pouces durant tout ce temps et arrive avec une ScanWatch 2 aux capteurs améliorés et aux fonctions enrichies. Des fonctions que nous avons passées en revue afin de déterminer si sa nouvelle montre est toujours aussi pertinente par rapport à des concurrentes de plus en plus affûtées.

Withings ScanWatch 2 : prix et disponibilité

La ScanWatch 2 existe en deux formats : 38 mm en coloris argent à cadran noir, argent à cadran blanc, or rose à cadran sable et or rose à cadran bleu ; 42 mm en coloris argent à cadran noir (notre version de test) et argent à cadran blanc. Le tarif est le même pour toutes ces versions : 349,95 €.

Withings ScanWatch 2 : spécifications techniques

Très axée sur la santé, la ScanWatch 2 embarque encore plus de fonctions et met en avant son nouveau suivi permanent de la température corporelle. Une fonction de plus en plus mise en avant sur les montres connectées, que Withings choisit donc d’exploiter pleinement avec des mesures tout au long de la journée.

Cette V2 est également capable de mesurer la variabilité de fréquence cardiaque (VFC), d’offrir un guide complet du cycle menstruel et de mesurer la fréquence respiratoire durant le sommeil. Des fonctions de santé qui s’ajoutent aux notifications de rythme cardiaque irrégulier, à l’électrocardiogramme et au suivi du sommeil. De quoi rester à la pointe de la santé.

Design : une montre horlogère en inox et saphir

Dans un secteur de la montre connectée qui met souvent en valeur des écrans de plus en plus grands et lumineux, la ScanWatch 2 de Withings conserve sa technologie hybride lui permettant de ressembler à une montre horlogère classique.

Withings a choisi de conserver un format relativement compact pour sa ScanWatch 2 qui ne dépasse pas les 42 mm. De quoi convenir à la plupart des poignets, d’autant qu’elle demeure assez fine (12,5 mm avant ilot de capteurs, 13,3 mm hors tout).

Amateurs de grosses montres, passez votre chemin. La ScanWatch 2 n’est en revanche pas un poids plume. Tout en acier, elle affiche 75 g sur notre balance avec son bracelet en silicone (53 g sans).

On apprécie en tout cas sa belle qualité de fabrication. Son boîtier en acier inoxydable ne laisse apparaître aucune vis et son étanchéité 5 ATM lui assure une compatibilité avec la natation. Il est surmonté d’une lunette, elle aussi, en inox, protégeant les contours du verre de protection. Ce dernier est légèrement bombé et son centre est donc particulièrement exposé. Heureusement, il s’agit d’un verre saphir, donc très résistant aux rayures.

Sous ce verre apparaissent deux aiguilles reprenant la finition métallique du boîtier. Celles-ci sont phosphorescentes et sont donc visibles dans le noir — pourvu qu’elles aient été suffisamment exposées à la lumière avant cela.

Écran : l'Oled oui, mais sans couleur

À contre-courant des montres connectées à écrans de plus en plus grands et aux couleurs vives, la ScanWatch 2 se contente d’un petit écran Oled rond et monochrome intégré dans la moitié supérieure de son cadran. Éteint par défaut, il se rallume d’une pression sur l’unique bouton associé à la couronne de la montre, ou bien lorsqu’on pivote le poignet pour regarder la montre si l’on a activé la fonction « Quicklook ». Une autre option permet de faire automatiquement bouger les aiguilles pour qu’elles n’obstruent pas l’écran quand il est allumé.

Si l’on peut regretter l’absence de couleurs de ce petit écran, reconnaissons qu’il s’avère bien lisible et a le mérite de rester discret et de bien s’intégrer au cadran. Sa définition supérieure à celui de la ScanWatch de 1ʳᵉ génération est également appréciable, les lettres et icônes étant ainsi mieux ciselés.

Interface : simple et efficace

Particulièrement simple, l’interface de la Withings ScanWatch 2 se contrôle avec la couronne rotative et son bouton.  Un retour haptique valide le passage d’un écran à un autre. On fait ainsi défiler les widgets pour consulter notre fréquence cardiaque, notre température, le nombre de pas effectués depuis le début de la journée, le nombre de kilomètres parcourus et le nombre d’étages gravis.

Sont également accessibles d’une rotation de molette le réglage des alarmes, le chronomètre et le minuteur, ainsi que les fonctions d’électrocardiogramme, de saturation en oxygène du sang (SpO2), de respiration et bien sûr de sport.

Santé : des mesures en toute transparence

Conçue pour se faire discrète, la ScanWatch 2 ne nous inonde pas de données au poignet. Tout juste peut-on surveiller notre fréquence cardiaque et la variation de notre température corporelle sur son petit écran. La plupart des mesures sont effectuées automatiquement par la montre et sont ensuite recueillies par l’application Withings qui se charge de les interpréter.

On peut néanmoins réaliser quand bon nous semble des électrocardiogrammes et des mesures de saturation en oxygène. Withings recommande de poser la main sur la partie droite de la lunette pour réaliser ces mesures, mais cela fonctionne aussi en posant le pouce et l’index de part et d’autre. Les mesures prennent 30 s et sont automatiquement transmises à l’application. L’électrocardiogramme peut ensuite être visualisé et exporté en PDF.

Particulièrement mise en avant par Withings, le suivi de la température corporelle tout au long de la journée nous a pas spécialement convaincus par son utilité réelle au quotidien. On peut surveiller les variations de notre température directement depuis la montre et observer les hausses lors d'une activité sportives, mais on ne peut vraiment agir pour y changer quelque chose. Bien qu'une hausse puisse être le signe d'un début de maladie, la ScanWatch ne tirera pas la sonnette d'alarme pour autant — ce qui n'est pas plus mal tant les risques de nous inquiéter pour rien seraient élevés.

Le suivi de la température corporelle est néanmoins intéressant pour les femmes désirant suivre leurs cycles menstruels, afin de détecter le début de leur période d'ovulation en particulier (associée à une légère hausse de température).

Sport : basique et sans GPS

La ScanWatch 2 intègre 43 modes sportifs. Ceux-ci n’intègrent hélas pas de données spécifiques à chaque discipline et recueillent tous les mêmes données : fréquence cardiaque, variation de température corporelle durant l’exercice, ainsi que l’allure et le dénivelé pour les activités d’extérieur si l’on emporte bien notre smartphone avec nous.

En effet, la ScanWatch 2 est dépourvue de puce GPS et doit donc utiliser celle du smartphone auquel elle est connectée. Un gros manque pour une montre à 350 €.

Le capteur cardio de nouvelle génération de la ScanWatch 2 assure heureusement de bons résultats lors d'activités à rythme régulier. Il lui faut néanmoins quelques minutes pour bien se caler, comme on peut le constater sur le graphique ci-dessous.

Il ne parvient cependant pas à suivre lors des activités plus dynamiques et sollicitant beaucoup les poignets (cyclisme en extérieur, tennis…).

On reste clairement sur notre faim sur ces aspects sportifs trop limités, la montre ne permettant pas non plus de suivre ou créer des programmes d’entraînements spécifiques pour la course à pied ou le cyclisme, par exemple.

L’app Withings permet seulement de visionner quelques vidéos pour réaliser des exercices de fitness, yoga ou autres activités d’intérieur. 

Des fonctions utilitaires réduites

Les interactions de la Withings ScanWatch 2 avec le smartphone se réduisent à l'affichage des notifications. Malgré la petite taille de l'écran, celles-ci sont bien lisibles grâce à un défilement automatique qui permet de lire un court message. Nul besoin de sortir son smartphone à la première vibration venue, d’autant que l’on peut choisir quelles applications sont autorisées à émettre des notifications sur la montre.

La connectivité de la ScanWatch 2 est par ailleurs fort limitée. Il faut se contenter de quelques fonctions annexes comme le minuteur, le chronomètre et les alarmes, la tocante de Withings n'étant pas capable de contrôler la musique lue par le smartphone et encore moins de stocker des morceaux musicaux. Dommage également qu'elle n'intègre ni micro ni haut-parleur et ne puisse donc gérer les appels téléphoniques.

Application Withings : des conseils avisés

Commune à tous les appareils du fabricant, l’application Withings ne se contente pas d’afficher les mesures réalisées avec la ScanWatch 2, elle les interprète pour fournir des évaluations, nous alerter si quelque chose n’est pas normal et prodiguer des conseils pour améliorer sa condition physique et sa santé.

Chaque jour, l’app Withings affiche de nouveaux conseils sur sa page d’accueil, pour nous aider à mieux comprendre les données acquises grâce à la montre et aux éventuels autres appareils Withings que l’on a pu utiliser.

Pour aller plus loin, il est possible de s’abonner au service Withings+, afin de participer à des programmes thématiques pour bouger plus, prendre du muscle, perdre du gras, manger mieux, etc. Il n’y a ensuite qu’à se laisser guider et suivre les conseils et exercices indiqués.

Autonomie : près d'un mois d'utilisation

Grâce à son fonctionnement hybride limitant le recours à l’écran, la ScanWatch 2 consomme peu d’énergie. Elle est ainsi en mesure de fonctionner jusqu’à 30 jours après une recharge complète, d’après Withings. Pour notre part, nous avons atteint les 25 jours avec la fonction Quicklook active (allumage automatique de l’écran quand on oriente la montre vers soi), mesure de saturation en oxygène et scan respiratoire intelligent durant le sommeil.

La consommation d’énergie demeure minimale durant les activités sportives, y compris en extérieur puisque la montre s’appuie sur la géolocalisation du smartphone faute de puce GPS intégrée. Nos nombreuses séances de sport n’ont ainsi eu que peu d’impact sur son endurance.

La recharge est en revanche assez longue, puisqu’elle demande près de 2 h avec le petit chargeur fourni. Un chargeur propriétaire qui n’a rien d’élégant ni de très pratique, mais sécurise bien la montre. Une charge par induction standard demeurerait plus commode.

Test Withings ScanWatch 2 : l’avis de Clubic