Depuis des années, les fondus de simulation automobile ne jurent que par le « direct drive » ou « entraînement direct ». Hors de prix, la technologie était réservée aux connaisseurs, car aucun grand nom du périphérique gaming ne s’était penché sur son cas. Après une première incursion de Fanatec, nous attendions les réponses de Logitech/Thrustmaster. C’est le Suisse qui a tiré le premier.
- Qualité de fabrication, finitions
- 11 Nm de couple, force et subtilité
- Réglages via G Hub, jeux et volant
- Compatibilité correcte, mode G923
- Silence de fonctionnement
- Forcément, 1 000 €, ça pique !
- Connexion microUSB, vraiment ?
- Pas encore de roue en supplément
- Fonctionnalité TrueForce inégale
- Stabilité absolument impeccable
- Qualité de fabrication, résistance
- Réglages complets des pédales
- Possible d'avoir 2 ou 3 pédales
- Intégration d'un frein load cell
- Tarification élevée
- Pas de réglage de l'angle des pédales
Fiche technique du Logitech G Pro Racing Wheel & Pedals
- Périphérique : bloc volant + kit pédalier (vendus séparément)
- Retour de force : Oui, dynamique
- Type de moteur : direct drive, 11 Nm
- Rotation du volant : 1080°
- Diamètre du volant : environ 30 cm
- Palettes au volant : Oui, 4 (2 analogiques, 2 magnétiques)
- Nombre de pédales : 3, positions ajustables et retrait possible
- Dimensions : 200 x 290 x 305 mm (bloc volant), 229 x 445 x 341 mm (pédalier)
- Poids : 7 kg (bloc volant), 5 kg (pédalier)
- Compatibilité : PC, PlayStation (4/5) d'un côté et PC, Xbox (One/Series) de l'autre
- Garantie : 2 ans
- Prix et disponibilité : déjà disponible, à partir de 1099 € (volant) et 389 € (pédalier)
Finitions et élégance… malgré un « côté plastique »
Dire qu’il était attendu au tournant – sans mauvais jeu de mots – est un euphémisme. Pourtant, à la réception du carton, difficile de ne pas être un peu déçu. Si les deux boîtes sont plutôt volumineuses, il n’y a pas grand-chose pour insister sur le côté « précieux » de notre arrivage. Le poids du carton volant est important, mais celui du pédalier est plus quelconque et les décorations de nos boîtes sont sobres. On se presse de les ouvrir pour ne pas rester sur cette première – mitigée – impression.
Le carton ne paie pas de mine, mais Logitech a intelligemment intégré toutes les informations de montage de son kit © Nerces
Hélas, ce ressenti « mitigé » persiste alors que l’on ouvre le carton. Logitech a bien fait les choses avec une notice de mise en place sur le rabat extérieur et des éléments impeccablement rangés. Il est d’ailleurs très facile de ranger le tout en les remettant exactement comme ils étaient. En revanche, au premier coup d’œil posé sur le volant, impossible d’avoir le même « waouh » qu’en découvrant un CSL DD signé Fanatec par exemple.
Le produit allemand fait ainsi largement usage de matériaux métalliques pour une base qui adopte un côté industriel impressionnant. Rien de tout cela chez Logitech qui adopte une structure pas si éloignée de ses G25/G27/G29. Nous forçons le trait et profitons ici de plastiques bien plus haut de gamme alors que le niveau de finition est largement supérieur, mais l’aspect plastique demeure alors que, côté tarification, on a bien senti le changement de monde.
Pratiques, les deux commandes rotatives sont judicieusement placées © Nerces
Heureusement et nous venons de le dire, les finitions sont absolument parfaites. Nulle part, il n’est question du moindre jeu entre les éléments de structure et qu’il s’agisse de l’axe ou des commandes associées au volant. On sent le travail de précision. Pour la première fois chez Logitech, il est d’ailleurs question d’une roue escamotable… même si pour le moment, cela sert juste à faire professionnel puisque Logitech n’a encore aucune autre roue à son catalogue.
Espérons qu’il soit rapidement possible de s’offrir une roue F1 alors que le G Pro Racing Wheel lorgne davantage le monde du rallye avec son volant par défaut. Reste que là encore les finitions sont exemplaires avec des matériaux de qualité et un confort de prise en main qui ne demande qu’à être confirmé. Impossible de ne pas remarquer le grand nombre de boutons, la présence d’une « croix directionnelle » et de quatre palettes au dos du volant : deux d’entre elles sont analogiques.
Les commandes PlayStation sont nombreuses et remarquablement bien placées : on peut les activer sans souci même en pleine partie © Nerces
Le bloc volant en lui-même est plus quelconque même si, là encore pour la première fois chez Logitech, on note la présence d’un bouton de mise sous tension. Sur l’avant du bloc, on repère aussi la prise d’alimentation – à relier à l’imposante brique externe de… 300 watts ! — une prise micro-USB à brancher au PC et trois prises USB-A qui serviront pour de futurs accessoires ou pour brancher dès à présent le pédalier, seul moyen de le faire fonctionner sur consoles d’ailleurs.
Un pédalier de grande classe
Le pédalier. Pour accompagner le G Pro Racing Wheel, Logitech ne pouvait décemment pas en rester à ces anciens modèles et le fabricant suisse a donc imaginé le G Pro Racing Pedals, un ensemble trois pédales qui d’emblée impressionne par son poids : il devrait être garant d’une excellente stabilité. Les trois pédales se composent logiquement d’un accélérateur, d’un embrayage et d’un frein, mais notons tout de suite que ce dernier est équipé de la technologie load cell.
Des pédales d'excellentes factures et la présence, remarquée, d'un load cell : une première pour Logitech que nous apprécions tout particulièrement © Nerces
Logitech a plutôt bien fait les choses sur les deux autres pédales puisqu’un système ressorts est en place, des ressorts que l’on peut échanger pour modifier la résistance des deux pédales. Le fabricant livre une petite boîte d’accessoires à cet effet : c’est simple et efficace. Il ne s’agit évidemment pas des seules adaptations que l’on peut réaliser sur le pédalier : chaque pédale peut effectivement être ajustée de manière précise tant verticalement qu’horizontalement.
Pour les réglages à l’horizontale, il est intéressant de noter la présence de nombreuses marques afin de placer les choses de manière très précise et de pouvoir noter les réglages de plusieurs utilisateurs. En revanche, nous sommes assez étonnés de voir que Logitech ne permet pas de modifier l’angle des pédales : ce n’est pas forcément indispensable quand on utilise un siège baquet pour la majorité des usagers, ç'aurait été un plus.
Les différentes prises pour chacune des pédales et les multiples options d'ajustement offertes sous le pédalier : absolument impeccable © Nerces
Il est en revanche important de préciser que le poids du pédalier est un vrai régal et pour une fois avec un modèle Logitech, on peut dire qu’il ne risque pas de se « dérober » en pleine partie. Il ne glisse pas le moins du monde, qu’il repose sur un linoleum ou une moquette. De plus, Logitech permet une ultime personnalisation : il est assez simple de retirer une pédale pour, par exemple, se passer d’embrayage sur la durée.
Expérience de jeu absolument unique
Avant de débuter les tests proprement dits, rappelons que nous avons reçu en test la version PlayStation qui fonctionne aussi bien sur PS4/PS5 que sur PC. Il existe une version Xbox du volant, celle-ci est conçue pour les Xbox One, Xbox Series X|S et le PC. En revanche, le pédalier G Pro Racing Pedals est « universel » : il fonctionnera aussi bien sur le bloc volant PlayStation que sur le Xbox, mais il ne fonctionne toutefois pas sur les anciens blocs Logitech.
Élégante solution pour masquer la fixation de la mâchoire © Nerces
L’installation proprement dite ne prend guère plus de quelques minutes. Le bloc volant se fixe à un support de type siège ou sur une table/un bureau. Pour le premier cas, on s’appuie sur les classiques vis de fixation alors que dans le second, il faut employer la « mâchoire » livrée par Logitech. Nous avons été très agréablement surpris par la simplicité et la robustesse de cette solution. Ensuite, il suffit de brancher les éléments et tout est reconnu par le système.
Sur PC, il est en plus possible de compter sur le logiciel Logitech G Hub pour disposer de paramètres supplémentaires sachant que, comme sur consoles, les réglages sont évidemment disponibles dans les jeux retenus. À ce sujet, il convient d’ailleurs de distinguer deux prises en charge : certains des jeux les plus en vue reconnaissent directement le G Pro Racing Wheel, signe du travail en amont de Logitech. Pour les autres, il faut passer par un mode de compatibilité « G923 ».
La « mâchoire » en place, il suffit de glisser le bloc volant sur la table/le bureau © Nerces
Nous n’avons pas testé la version Xbox, mais sur PlayStation, trois titres reconnaissent le G Pro Wheel : Assetto Corsa Competizione, F1 22 et Gran Turismo 7. Sur PC, les deux premiers sont bien sûr de mise ainsi que Automobilista 2, DiRT Rally 2.0, iRacing, Project Cars 2 & 3 ou RaceRoom Racing Experience pour n’en citer que quelques-uns. Le mode de compatibilité « G923 » vient ensuite à la rescousse pour communiquer « à la manière d’un G923 » avec les jeux.
Bien sûr, on conserve certains des atouts du G Pro Racing Wheel, mais on perd en subtilité, le retour de force est moins bien géré par exemple. Le G Pro Racing Wheel a toutefois l’avantage de disposer d’un outil de réglage intégré accessible via le petit écran de la base. Des options y sont accessibles indépendamment du jeu utilisé : type de plateforme, mode de compatibilité, gestion du retour de force, filtre, amortisseur. Mieux, cinq profils peuvent être enregistrés/rappelés à l’envi.
Le petit écran du volant est autant un outil pour avoir un retour d'informations qu'un module de réglages et de configuration pour se passer de G Hub © Nerces
Une fois que tout est en place, tout est configuré, on peut enfin s’en donner à cœur joie, car inutile de tourner autour du pot, le G Pro Racing Wheel & Pedals est une vraie merveille. D’abord, le couple déployé par le moteur – 11 Nm – devrait être suffisant pour 99 % des joueurs. Il convient d’ailleurs de faire attention à la fixation de la bête. Mieux, cette puissance n’entraîne pas un bruit de tous les diables : le moteur reste très discret, même s’il faut compter avec l’audio du système TrueForce.
Là, nous sommes plus circonspects : les effets sont intéressants, mais il faut nettement réduire l’amplitude par défaut. On s’en doutait, mais il convient aussi de souligner que la précision des contrôles est absolument impeccable. Non seulement les commandes répondent bien, mais on se sent maître de la situation et l’immersion est incroyable. Pour ne rien gâcher, le pédalier est une référence : on peut y aller franchement sans que cela ne pose de problème.
Le classique panneau de contrôle du volant et des pédales, sous Windows © Nerces
Forcément, il existe des produits plus réussis, mais nous parlons de tarifs encore d’un autre niveau. Non, par rapport à la concurrence, la société suisse fait bien les choses. Seul Fanatec dispose d’un direct drive moins onéreux (le Gran Turismo DD Pro), mais il est aussi moins puissant et un peu moins facile à installer/configurer. Le Podium Racing Wheel F1 est un petit cran au-dessus du G Pro Racing, mais il est aussi un peu plus cher. Reste à tester la réponse de Thrustmaster.
Logitech G Pro Racing Wheel & Pedals : l’avis de Clubic
Il y en aura sans doute pour dire que le G Pro Racing Wheel n’est pas « si bon que ça », qu’on « fait mieux chez untel » ou qu’il « ne mérite pas ce prix ». Soyons honnête, ils n’ont pas tout à fait tort. Rappelons qu’il s’agit de la première incursion de Logitech dans le direct drive, que d’autres font ça depuis plus longtemps et que le tarif est hors de portée de nombreuses bourses.
Pour autant, on ne peut pas dire que Logitech se moque du monde et le Suisse réalise même ce que peu de fabricants ont été à même de proposer. Son G Pro Racing Wheel est onéreux, c’est un fait, mais il se situe plutôt dans la moyenne basse des ensembles direct drive. De plus, on sent la patte Logitech dans la simplicité d’utilisation d’un produit accessible.
En réalité et alors que le label Logitech incitait à l’optimisme, le seul vrai gros défaut du G Pro Racing Wheel est sa disponibilité. Au même titre que nombre d’autres kits direct drive, il semble fabriqué en très petites quantités et se trouve donc régulièrement en rupture de stock.
- Qualité de fabrication, finitions
- 11 Nm de couple, force et subtilité
- Réglages via G Hub, jeux et volant
- Compatibilité correcte, mode G923
- Silence de fonctionnement
- Forcément, 1 000 €, ça pique !
- Connexion microUSB, vraiment ?
- Pas encore de roue en supplément
- Fonctionnalité TrueForce inégale
Depuis ses premiers volants, Logitech a toujours apporté un soin tout particulier à ses pédaliers et le G Pro Racing ne ternit pas la réputation du fabricant qui s’est même surpassé avec un produit en tout point exemplaire. La qualité de fabrication, la stabilité du produit, l’excellence des pédales, le frein doté d’un load cell, les innombrables réglages… difficile de trouver le moindre défaut !
En réalité, en grattant un peu, on en trouve tout de même un : Logitech ne permet pas de modifier l’angle de ses pédales. Avouez que ça ne pèse pas bien lourd dans la balance. Non, c’est vrai, il existe un second défaut, car à plus ou moins 390 euros, il est plus cher que nombre de kits complets, mais le différentiel reste plus mesuré que sur le G Pro Racing Wheel.
- Stabilité absolument impeccable
- Qualité de fabrication, résistance
- Réglages complets des pédales
- Possible d'avoir 2 ou 3 pédales
- Intégration d'un frein load cell
- Tarification élevée
- Pas de réglage de l'angle des pédales