iMessage est-il en train d'échapper au DMA ? © sdx15 / Shutterstock
iMessage est-il en train d'échapper au DMA ? © sdx15 / Shutterstock

Apple aurait obtenu gain de cause, et mettrait son service de messagerie instantanée hors de portée de la nouvelle réglementation qui entrera bientôt en vigueur sur le Vieux Continent.

L'Union européenne a mis de sacrés cailloux dans les bottes des géants de la tech. En effet, pour atténuer l'impact de leur position dominante sur ce secteur, les régulateurs ont décidé de les contraindre à ouvrir leurs plateformes à la concurrence.

Toutefois, si les règles du DMA définissent clairement Meta et Amazon, à titre d'exemple, comme des « contrôleurs d'accès », d'autres cas sont plus discutables.

Les professionnels n'utiliseraient pas suffisamment iMessage

Au début du mois de septembre, Microsoft et Apple ont provoqué une levée de sourcils en suggérant que certains de leurs services ne devraient pas être soumis aux règles du DMA. Si la firme de Redmond entend protéger Bing en particulier, celle de Cupertino est davantage préoccupée par le sort d'iMessage. En effet, ce dernier ne serait pas assez populaire pour être considéré comme « contrôleur d'accès », et ne devrait donc pas devoir s'ouvrir à d'autres services de messagerie tels que WhatsApp ou Messenger.

Pour vérifier ces allégations, la Commission européenne s'est lancée dans une enquête de marché, qui doit durer cinq mois et s'achever en février 2024. Pour l'instant, selon des sources proches du dossier, Apple serait en train de gagner gain de cause. Un miracle qui serait possible grâce, ou à cause, des entreprises. En effet, les professionnels n'utiliseraient pas assez la messagerie, ce qui l'éliminerait de la liste des services concernés par la DMA. Et ce, malgré sa popularité évidente.

L'Union européenne et Apple ne se penchent pas uniquement sur le cas d'iMessage © Tada Images / Shutterstock
L'Union européenne et Apple ne se penchent pas uniquement sur le cas d'iMessage © Tada Images / Shutterstock

D'autres services sont concernés par les contestations

Reste à savoir si les informations qui ont filtré de l'enquête sont exactes, et si l'adoption du format RCS par Apple joue un rôle dans les décisions. Quoi qu'il en soit, l'entreprise n'en a pas fini avec le Vieux Continent, puisqu'elle a récemment saisi la Cour de justice de l'Union européenne au sujet de l'App Store. Elle ne souhaite pas vraiment ouvrir iOS aux magasins d'applications tiers, et nous attendons toujours de connaître ses arguments.

Apple et Microsoft ne sont pas les seuls à contester les décisions du DMA. Meta, dans le cas de Messenger et de Facebook Marketplace, et ByteDance, propriétaire de TikTok, font également partie de ce club très select qui donne un peu plus de travail que prévu aux fonctionnaires européens. Toutefois, ce beau monde devrait peut-être se dépêcher, car les nouvelles règles entreront en vigueur au mois de mars 2024.

Source : Bloomberg