Avec sa galerie de personnages formidables, son scénario formidable, son univers formidable, son dessin formidable, son action formidable ou encore son humour formidable, vous aurez probablement compris ce que je pense de l'anime Fullmetal Alchemist: Brotherhood.
Il est : FANTASTIQUE.
Accompagnez la lecture de cet article avec la musique de la série :
Se lancer à corps perdu dans Fullmetal Alchemist: Brotherhood
Nous voici déjà en 2020 et, surtout, à l'orée de la saison 2 de notre chronique dédiée aux séries TV. Les épisodes de la première sont passés tellement vite que je n'ai même pas eu le temps d'y parler anime... Il était donc plus que temps d'aborder ce vaste et foisonnant univers.J'ai longtemps débattu avec moi-même (ce n'est pas joli à voir, croyez moi) pour choisir l'oeuvre qui aurait l'insigne honneur d'ouvrir le bal. Et une fois la décision prise, elle m'a paru évidente. Aujourd'hui, nous allons donc parler de Fullmetal Alchemist: Brotherhood.
Pourquoi évidente ? Parce qu'à mon sens, et par delà les très nombreuses qualités que nous allons décrire dans les prochains paragraphes, cette série de dark fantasy est probablement celle que je recommanderais le plus à quelqu'un qui souhaiterait se lancer dans les animes (ou aller au-delà des classiques et extrêmement longues Naruto, Bleach, One Piece et compagnie).
Vendre père et chimère
Fullmetal Alchemist: Brotherhood profite en effet d'une réelle accessibilité, de forme et de fond, dont d'autres shows de grande qualité ne jouissent pas forcément. Je pense par exemple à Kill la Kill, Death Note ou encore The Promised Neverland, dont les thématiques ou l'esthétique ne sont pas forcément idéales pour se lancer, et qu'il est donc préférable de garder pour la suite.Bref, revenons au titre qui nous intéresse ici. Il s'agit de la seconde adaptation en anime du manga Fullmetal Alchemist (d'où l'ajout du « Brotherhood »). Alors que la première prenait rapidement des libertés et ses distances avec le matériau papier, cette nouvelle version, elle, y colle beaucoup plus et profite d'une animation de bien meilleure qualité. Certains puristes préfèrent pourtant l'originale, mais nous ne sommes pas ici pour jeter des pierres.
Les frères Elric (et Iglesias)
Pendant 64 épisodes - durée que je trouve idéale car elle permet à la série de prendre son temps pour développer personnages et intrigues tout en évitant de tomber dans le piège des épisodes de remplissage -, le spectateur suit les deux jeunes frères Elric dans le pays fictif d'Amestris. Ces derniers pratiquent l'Alchimie, une science/magie basée sur la matière et des cercles de transmutation, pour maîtriser les éléments et réaliser bien des choses (lancer des flammes ou des éclairs, créer des murs de terre ou des armes...etc.).Suite au départ de leur père et au décès de leur mère, Alphonse et Edward Elric vont tenter de ramener à la vie cette dernière grâce à la transmutation humaine, pourtant interdite selon les conventions de l'Alchimie. Sans surprise, ça tourne mal. Edward perd un bras et une jambe, et Alphonse, dépossédé de son corps, voit son âme enfermée dans une armure de métal. Les deux frères vont alors se mettre en quête de la légendaire Pierre Philosophale pour retrouver leurs corps d'origine.
Voilà, vous avez désormais les bases de l'histoire.
Edward à la main d'argent
Cela dit, FMA:B va bien plus loin que cette touchante quête initiale et son cœur central de loyauté entre deux frères désormais seuls. Avec l'ajout de nombreux alliés et antagonistes, tous plus charismatiques les uns que les autres, sur le chemin de nos frangins (je pensais commencer une liste d'exemples mais j'y serai encore demain), d'autres pays, d'intrigues politiques, de trahisons, d'un peu de religion, de meurtres ou encore d'éléments mystérieux dont l'introduction et la résolution sont extrêmement satisfaisantes, le show du studio Bones relève d'une richesse créative et d'une maîtrise incontestables.Le tout reste très digeste et accessible, comme je le disais, notamment grâce à un savant mélange de drame (préparez les mouchoirs sur certains passages, vraiment), d'action (certains combats sont légendaires) et d'humour. FMA:B parvient aussi à éviter une majorité des écueils communs à bien des shonens (trop tirer en longueur, par exemple, sortir des deus ex machina de nulle part, abuser de passages fan service « sexy » injustifiés, etc.) et rarement un récit m'aura autant fait craindre pour les héros, et détester les vilains.
Pourtant, la série évite aussi le manichéisme à outrance, particulièrement pour certains personnages qui se révèlent bien plus profonds qu'il n'y paraît au premier abord. Mais, comme toujours dans Le Veilleur d'Ecran[s], je ne peux pas trop en dire au risque de vous gâcher des surprises.
Alphonse 2D
Si j'ai déjà rapidement évoqué l'animation de qualité de la série, il me faut préciser que là où elle brille spécialement, à mon sens, c'est dans son alternance pertinente entre images classiques (comprendre un dessin sérieux, propre et d'excellente facture qui dépeint avec goût l'univers steam punk/fantasy caractéristique du show) et images caricaturales et absurdes à but humoristique.C'est bien simple, il aura fallu attendre la récente Demon Slayer pour que j'explose autant de rire devant mon écran grâce à des visages volontairement minimalistes et disproportionnés qui viennent détendre l'atmosphère et rendre les personnages encore plus attachants. Et si habituellement je manque un peu de GIF pour illustrer mes propos, aujourd'hui je croule sous les choix.
Bien entendu l'animation ne fonctionnerait pas sans un excellent doublage (en japonais, bien sûr), et la musique se hisse également au niveau de qualité attendu. Certains passages, opening et ending risquent notamment de vous hanter un bon moment. Enfin, et parce que je me fais une mission d'être entièrement honnête, il n'y a qu'un petit défaut que je pourrais reprocher à FMA:B : malgré un rythme, dans l'ensemble, très solide, il y a un léger ventre mou de quelques épisodes au milieu de la série, au cours desquels il ne se passe pas grand-chose... Mais c'est vraiment pour chipoter.
« C'est l'une des rares séries que j'ai pris le temps de regarder plusieurs fois, tant je n'arrive pas à me lasser de sa générosité et de sa qualité globale »
Me voilà déjà arrivé au bout de cette chronique. J'ai la désagréable impression d'avoir oublié de vous parler d'un millier de choses qui expliquent mon amour inconditionnel pour Fullmetal Alchemist: Brotherhood. Sachez tout de même que dans un contexte où je n'ai déjà pas le temps de voir tout ce que je voudrais, il s'agit de l'une des rares séries que j'ai pris le temps de regarder plusieurs fois, tant je n'arrive pas à me lasser de sa générosité et de sa qualité globale.
Tel un claquement de doigts infernal de Roy Mustang, le voyage des frères Elric brûle avec passion et finit par s'éteindre en laissant derrière lui les braises du manque... (ouais ça ne veut rien dire, et alors ?)
Cette série est pour vous si :
- Vous recherchez une oeuvre à la fois dense, rythmée, ni trop courte, ni trop longue (la bonne durée, quoi)- L'amitié, la fraternité, la loyauté, ce sont des thèmes qui vous parlent
- Un mélange steam punk/dark fantasy vous plaît bien
- Vous voulez rire, pleurer, vibrer, bref, vous enjailler
Cette série n'est pas pour vous si :
- Les animes ce n'est vraiment pas votre came (mais essayez quand même !)- 64 épisodes c'est trop pour vous (c'est quand même moins long que One Piece)
- La magie, la fantasy, tout ça, berk...
Pour la disponibilité, « grâce » à sa récente version maison en live action que nous ne vous recommandons pas, c'est Netflix qui possède aujourd'hui tous les épisodes de Full Metal Alchemist: Brotherhood. Ne vous trompez pas en cliquant.
Undone, Peaky Blinders, The Capture, Lastman, Battlestar Galactica, Counterpart, Utopia, Manhunt : UNABOMBER, Cosmos, a spacetime odyssey, The Man in the High Castle, The Boys