Accoucher d’un bon PC convertible, orné d’un grand écran OLED et d’une fiche technique moderne — sans faire flamber les prix. C’est l’objectif très honorable de HP pour son OmniBook X Flip 16. Voyons ensemble si le constructeur américain parvient à transformer cet essai.

L'OmniBook X16 Flip est un grand modèle convertible aux lignes élégantes. © Nathan Le Gohlisse pour Clubic
L'OmniBook X16 Flip est un grand modèle convertible aux lignes élégantes. © Nathan Le Gohlisse pour Clubic
Les plus
  • Un grand écran OLED 2,8K pour pas trop cher
  • Le silence (presque) tout le temps et la chauffe contenue
  • Le SSD rapide
  • Appareil sobre, robuste et bien assemblé
Les moins
  • Clavier étriqué, inconfortable et bruyant
  • Performances suffisantes, mais bridées
  • Autonomie modeste (7 à 8 heures)
  • Partie audio limitée

Des caractéristiques attrayantes et un prix qui tue. Avec son OmniBook X Flip 16 (ar0003nf), HP fait de son mieux… pour faire bonne impression. À 1300 euros prix catalogue (voire beaucoup moins au gré des promotions), l’appareil que nous avons reçu en prêt n’affiche pas de compromis trop difficiles à avaler. Conception 2-en-1, écran OLED 2,8K / 120 Hz, processeur AMD « Krackan Point », mémoire vive et stockage en quantité, l’engin s’avère appétissant à première vue.

Cela n’en fait toutefois pas une machine parfaite. Loin de là. Nous allons donc voir ensemble quels défauts entachent l’expérience proposée ici par HP, mais avant toute chose, voici la configuration détaillée du modèle testé.

Fiche technique HP OmniBook X Flip 16-ar0003nf

HP OmniBook X Flip 16-ar0003nf

HP OmniBook X Flip 16-ar0003nf

HP OmniBook X Flip 16-ar0003nf

HP OmniBook X Flip 16-ar0003nf

HP OmniBook X Flip 16-ar0003nf

HP OmniBook X Flip 16-ar0003nf

Note77
ProcesseurAMD Ryzen AI 7 350AMD Ryzen AI 7 350
Taille de la mémoire24Go24Go
Carte graphiqueAMD Radeon 860MAMD Radeon 860M
Taille de l'écran16 pouces16 pouces
Taux de rafraîchissement120Hz120Hz

Comme évoqué plus haut, cette configuration Ryzen 7 / 24 Go du OmniBook X Flip 16 est affichée à 1300 euros sur la boutique officielle de HP. Tablez sur 1600 euros prix catalogue pour passer à 32 Go de RAM. Une version Intel « Lunar Lake » de l’engin (avec un Core Ultra 5, 7 ou 9 de série 2) est aussi disponible, cette fois à des prix allant de 1600 à 2000 euros en fonction des options choisies.

L'appareil, de dos. © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Design : joli, mais décevant sur un point critique

Un joli produit, élégant et discret… dont le potentiel est terni par un clavier raté. C’est ce que nous inspire cet OmniBook X Flip 16 dont le design aurait clairement pu être bien meilleur si HP avait mieux assuré les fondamentaux que sont le clavier et, dans une moindre mesure, les connectiques. Mais commençons par le commencement. Avec 35,6 x 24,55 x 1,53 cm pour 1,89 kg, l’appareil dispose d’un gabarit parfaitement dans la moyenne pour un modèle de 16 pouces. 

Cet OmniBook convertible et grand format aurait certes pu être un peu plus fin, et surtout un peu plus léger (on approche tout de même les 2 kg ici), mais il reste agréable à transporter un peu partout et s’avère tout aussi plaisant à manier, à avoir sous les doigts. Les finitions sont sérieuses, meilleures d’après nous que sur le Galaxy Book 5 360, par exemple, et le châssis plutôt robuste. Rien ne craque, n’accroche ou ne se tord ici. C’est du bon travail pour un modèle à ce prix. 

L'écran est l'un des plus gros points forts de cet OmniBook. © Nathan Le Gohlisse pour Clubic
Le grand écran OLED de 16 pouces en mode tablette. © Nathan Le Gohlisse pour Clubic
© Clubic

On apprécie aussi la rigidité du cadre d’écran, qui rassure quant à la résistance du produit face aux manipulations maladroites. Et il y en aura sur un appareil de ce type, dont l’écran a justement pour vocation d’être retourné à 360 degrés autour du châssis. 

En format tablette, l’engin profite de sa grande diagonale et de son format 16:10 pour nous offrir une belle expérience de navigation, en dépit d’un poids un peu trop élevé pour favoriser la consultation à bout de bras sur de longues périodes. Le mode « tente » s’avère également plaisant pour du visionnage de contenu, même si l’emplacement des haut-parleurs ne nous permet pas tout à fait d’en profiter comme nous l’aurions aimé.

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les haut-parleurs sont en réalité situés sous le châssis... © Clubic

Au nombre de deux, ces derniers sont positionnés sous le châssis, et non sur les côtés du clavier comme on pourrait le penser. Ils délivrent une qualité de son honnête, mais surtout marquée par un bon volume que par une expérience audio de haute volée. Ici les graves manquent un peu trop à l’appel, les aigus sont brouillons et les médiums prennent toute la place. En deux mots, le rendu est à la fois correct et limité. À l’inverse, la webcam 5 Mpx que HP nous propose ici (comme sur une majorité de ses modèles 2025) se montre efficace, avec un assez bon piqué et des couleurs justes. La reconnaissance faciale et la présence d’un loquet de verrouillage viennent compléter le tout.

On en vient au gros point faible de l’appareil : son clavier. Peu agréable, ce dernier exploite très mal l’espace disponible et vient donc se rabougrir au centre du châssis. Ce n’est malheureusement pas le seul problème ici : en vrac, disons que les touches sont trop proches les unes des autres, que la profondeur de course est trop faible et que le rendu général fait bien trop plastique. Pour couronner le tout, la frappe — sorte de cliquetis creux — est bruyante.

C’est d’autant plus triste que le trackpad est loupé lui aussi. Bien que relativement précis et suffisamment grand, ce pavé tactile n'ait pas fait l’objet de suffisamment de soin. Les clics appuyés y sont d’une raideur pénible, tandis que les coins s’enfoncent trop dans le châssis. Utiliser une souris externe sera vite indispensable.

Le clavier cumule malheureusement de nombreux défauts... © Clubic

Les connectiques sont pour leur part suffisantes sans plus. Nous aurions apprécié un peu plus de variété dans la sélection des différents ports et sorties, ainsi qu’une meilleure répartition de ces différents éléments. Là aussi, HP exploite mal la taille (et l’épaisseur) propice de son OmniBook X Flip 16. Dommage. On retrouve néanmoins 2 ports USB Type-A (10 Gbit/s), un port USB Type-C (40 Gbit/s avec prise en charge de l’affichage et de l’alimentation), un port USB Type-C (10 Gbit/s, avec prise en charge de l’affichage et de l’alimentation), une sortie HDMI 2.1, et une prise casque Jack 3,5 mm.

Un mot enfin sur l’évolutivité du produit, qui est limitée. Ici, la mémoire vive est soudée à la carte mère, ce qui empêche tout remplacement. On peut par contre remplacer le SSD assez facilement, changer la batterie et le modem Wi-Fi au besoin.

© Clubic
© Clubic
Les entrailles de notre OmniBook X Flip 16. © HP

Écran : une grande dalle OLED pour le plaisir des yeux

En termes d’affichage, et malgré un prix de départ contenu, HP ne sacrifie rien. Le constructeur se munit d’une dalle OLED 2,8K+ (2880 x 1800 pixels) et 120 Hz de 16 pouces, montant à 400 cd/m² en SDR (500 cd/m² en HDR) et couvrant intégralement le spectre DCI-P3.

Vraisemblablement fabriqué par Samsung Display, ce grand panneau OLED tactile délivre une très belle qualité d’image, des couleurs chatoyantes et un contraste irréprochable, mais pèche sur la réflectance. C’est malheureusement toujours le cas sur une foule de dalles organiques utilisées sur les PC portables vendus cette année.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Quoi qu’il en soit, à l’aide de nos outils de mesure et du logiciel DisplayCal, nous relevons en premier lieu une luminance maximale de 404 cd/m² en SDR. C’est parfaitement conforme aux chiffres avancés par HP, mais c’est trop peu pour compenser les nombreux reflets qui apparaissent à l’écran dès qu’on utilise le PC dans une pièce très éclairée, près d’une fenêtre, ou carrément en extérieur.

Comme sur n’importe quel écran OLED, le contraste est par contre infini. La profondeur des noirs permet de conférer un très bon relief à l’image affichée, mais a aussi pour contrepartie d’impliquer un effet de halo de type « blooming » de temps à autre (lorsqu’un élément très clair est affiché sur un fond totalement noir). Rien de bien méchant toutefois, d’autant que les angles de vision sont parfaitement ouverts.

Sur le plan colorimétrique, l’écran de notre OmniBook souffre uniquement d’une température un peu trop froide des couleurs par défaut. Nous relevons en effet 6 655 kelvins, ce qui dévie légèrement des 6 500 kelvins idéalement attendus en la matière. En réalité, seuls les connaisseurs remarqueront cette petite maladresse, et l’on arguera par ailleurs que l’écart entre les couleurs est parfait, quant à lui. Nos outils mesurent en effet un DeltaE de 1,3 sur la dalle qui nous intéresse aujourd’hui. Idéalement, cette valeur doit être contenue entre 0 et 3 pour permettre une bonne fidélité colorimétrique. Nous y sommes.

© Clubic
© Clubic

Sans surprise aucune, les espaces de couleurs les plus importants sont enfin couverts très généreusement : à hauteur de 165 % pour le gamut sRGB, et de 117 % pour le spectre DCI-P3. Rien à redire ici non plus : cet écran est un très bel écran, parfaitement capable d’amadouer les amateurs de belles images.

Performances : tout pour le silence, tout pour le confort

Pour maîtriser ses coûts, HP opte, sur cette variante de l’OmniBook X Flip 16, pour un processeur AMD Ryzen AI 7 350 « Krackan Point ». Lancée en début d’année 2025, cette puce est un peu moins récente qu’on pourrait le croire puisqu’elle s’appuie sur une architecture Zen 5 lancée l’année dernière, mais aussi sur une gravure en 4 nm qui n’est plus tout à fait à la pointe de ce que l’on trouve ailleurs sur le marché.

Ce qu’il faut comprendre par là, c’est que cette configuration de l’appareil est légèrement moins efficace que ses pendants Lunar Lake (dont les puces sont gravées en 3 nm), et que ses performances promettent, à première vue, d’être honnêtes à défaut d’être particulièrement « funky ».

Un poil daté sur le plan technique, le Ryzen AI 7 350 ne s'exprime pas non plus comme il le pourrait sur l'OmniBook X Flip 16. © Clubic

Voici néanmoins un rappel détaillé du SoC que nous testons ici :

  • Processeur AMD Ryzen AI 7 350 (8 cœurs / 16 threads cadencés entre 2,00 et 5,00 GHz, 24 Mo de cache, 28 W de TDP) avec partie graphique AMD Radeon 860M (8 cœurs graphiques RDNA 3+ à 3000 MHz)
  • 24 Go de mémoire vive (LPDDR5x à 8533 MT/s)
  • 1 To de SSD M2 NVMe PCIe Gen 4

Ce que l’on constate assez vite à l’usage, c’est que HP a largement privilégié le confort d’utilisation à l’exploitation des pleines performances du processeur. Comprenez que notre Ryzen AI 7 350 est largement sous-exploité, avec des performances volontairement bridées en multi-core (et dans une moindre mesure en single-core) pour aboutir à une machine silencieuse et peu sujette à la chauffe. En deux mots, un PC agréable à utiliser, mais qui ne marquera personne pour sa puissance de feu.

Cette approche permet en tout cas à l’unique ventilateur installé à bord de ce grand modèle de 16 pouces de ne se déclencher qu’avec parcimonie, et de ne jamais délivrer quoi que ce soit d’autre qu’un léger souffle que notre sonomètre a d’ailleurs du mal à détecter. Les températures en surface, elles, tournent autour des 46-49 degrés grand maximum, lorsque l’appareil est lancé à pleine vitesse sur une longue période, en charge intensive. Rien à redire.

L'air chaud est expulsé par cette grille. © Clubic

Côté performances, et sans surprise, c’est là que ça coince. On relève tout juste 619 points en multi-core et 107 points en single-core sur Cinebench R24. Équipé rigoureusement de la même puce, un simple ASUS Vivobook S14 2025, pourtant plus compact, délivrait pour sa part 821 points en multi-core et 114 points en single-core. On constate donc bien un écart important en défaveur du grand modèle 2-en-1 de HP. Dommage.

Sur le plan graphique, le bilan est à peine meilleur, mais pour des raisons différentes. On sent ici que les 8 cœurs RDNA 3+ de la Radeon 860M intégrée sont un peu limitants. En jeu, sur Shadow of the Tomb Raider, en nous contentant d’une définition Full HD+ et des réglages Ultra, nous relevons seulement 26 FPS en moyenne. C’est plus que ce que permettait ASUS Vivobook S14 2025, mais l’on reste loin des 35-40 FPS affichés dans les mêmes conditions sur un MacBook Air M4 de 15 pouces, ou des 34 FPS moyens obtenus il y a quelques mois sur le modeste Core Ultra 5 226 V du petit Acer Aspire 14 AI.

En jeu, l'appareil fait le strict minimum. © Clubic

Notre impression générale est d’avoir à faire à des performances de 2023 en 2025 sur cette configuration de l’appareil. Rien de grave, dans l’absolu, pour l’utilisation bureautique et multimédia principalement visée avec ce produit, mais nous étions en droit d’espérer mieux de la puce embarquée… qui est décidément bien mal exploitée ici. En revanche, HP équipe son OmniBook X Flip 16 d’un SSD solide, affichant des vitesses de transferts rapides : 7037 Mo/s en lecture et 5973 Mo/s en écriture. Il s’agit tout simplement des débits les plus élevés enregistrés par nos soins sur une machine de cette gamme.

Autonomie : une endurance de dernière génération ?

Pour répondre à la question : pas vraiment. Cela dit, le bilan est loin du naufrage auquel nous nous étions préparés sur un produit de ce type, équipé d’un écran grand écran OLED 2,8K très gourmand en énergie et d’une batterie de 68 Wh plutôt petite pour un modèle de 16 pouces. En clair, comptez 7 à 8 heures d’endurance sur batterie dans la plupart des cas.

Comptez 7 à 8 heures sur batterie dans la plupart des cas. © Clubic

Cette estimation se vérifie d’ailleurs dans le cadre de notre test d’autonomie habituel (lecture de vidéos YouTube sur Edge, avec la luminosité de l’écran à 100 %, le rétroéclairage du clavier coupé, un casque branché et les paramètres d’alimentation en mode meilleure efficacité), où l’OmniBook X Flip 16 parvient même à aller légèrement plus loin. Dans ce contexte, l’appareil a tenu environ 8 heures et 20 minutes avant de s’éteindre.

Une prestation honnête, mais qui nous rappelle plutôt celle des machines d’il y a deux ou trois ans. À titre de comparaison, un MacBook Air M4 de 15 pouces parvient pour sa part à tutoyer sans trop de problème le cap des 13 heures d’autonomie avec une batterie équivalente, mais un écran IPS certes bien moins gourmand en watts.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

La recharge se fait quoi qu’il en soit en 1 heure et 40 minutes approximativement à l’aide d’un bloc USB-C de 65 W fourni.

HP OmniBook X Flip 16 : l’avis de Clubic

Conclusion
Note générale
7 / 10

Proposé à un tarif vraiment compétitif, l’OmniBook X Flip 16 est, dans cette version AMD, une option intéressante pour les utilisateurs en quête d’une impeccable expérience visuelle (merci l’OLED en 2,8K) et qui privilégient la polyvalence d’un 2-en-1 grand format.

Face à une concurrence de plus en plus affûtée, il lui manque pourtant ce petit supplément d’ambition qui aurait fait toute la différence. En misant sur le silence à tout prix (au risque de compromettre en partie les performances de sa puce Ryzen), et en négligeant un peu trop l’autonomie, le géant californien compromet l’intérêt de son produit auprès de nombreux acheteurs potentiels.

La qualité très discutable du clavier de ce modèle, franchement raté, nous empêche enfin de vous en faire une recommandation sereine. Avec quelques ajustements, HP aurait pu délivrer un bien meilleur produit que ce que nous avons sous la main au bout du compte.

Les plus
  • Un grand écran OLED 2,8K pour pas trop cher
  • Le silence (presque) tout le temps et la chauffe contenue
  • Le SSD rapide
  • Appareil sobre, robuste et bien assemblé
Les moins
  • Clavier étriqué, inconfortable et bruyant
  • Performances suffisantes, mais bridées
  • Autonomie modeste (7 à 8 heures)
  • Partie audio limitée
Sous-notes
Design
7
Écran
9
Performances
7
Autonomie
6

Concurrences : quelles alternatives au HP OmniBook X Flip 16 ?

  • Autonomie XXL (16 heures)
  • Châssis élégant, finitions exquises
  • L’écran OLED et son contraste restent très plaisants
7 / 10
  • Un MacBook Air mieux équipé, à un prix plus raisonnable
  • La puce M4 puissante même sans dissipation active
  • Autonomie robuste, mais qui stagne
8 / 10