Se référant à des concepts Web 2.0 comme le contenu amateur (user generated content) et la longue traîne (long tail), BOD permet en effet à n'importe quel internaute de créer son propre livre en prenant en charge non seulement son impression mais également sa distribution chez des grossistes et des magasins électroniques, au prix de son choix.
“Nous estimons que 98% des jeunes auteurs sont refusé par les maisons d'édition. Pourtant, selon un sondage commandé à OpinionWay, près d'un français sur trois rêve de publier un livre, notamment pour partager une expérience ou une passion.” affirme Friederike Kuenzel, porte parole de BOD en France.
Concrètement, la société propose aux auteurs en herbe de publier gratuitement leur manuscrit sur la plate-forme marchande myBoD depuis laquelle n'importe quel internaute pourra ensuite commander l'ouvrage qui sera imprimé à la demande en moins de 24 heures dans son usine de Hambourg. Pour 39 € TTC, l'ouvrage bénéficie du dépôt légal à la BnF, d'un numéro ISBN mais également d'un référencement chez des marchands comme Amazon ou Alapage. Enfin, pour 399 €, son auteur pourra être accompagné par les équipes de BoD et disposer d'un exemplaire de référence.. en papier.
“Nous ne sommes pas un 'vanity publisher'. Notre intérêt est de vendre les livres de nos auteurs, des ventes qui sont à l'origine de 80% de notre chiffre d'affaires” explique Moritz Hagenmüller, directeur général de Books On Demand.
Revendiquant plus de 100 nouveaux titres édités chaque semaine, un catalogue de 70 000 livres et près de 300 000 exemplaires imprimés chaque mois, cette maison d'édition virtuelle se targue ainsi d'être à l'origine de deux best sellers en Allemagne, avec des ventes supérieures à plus de 20 000 exemplaires pour “Lucy avec un C” de Markof H. Niemz par exemple.
Visant les auteurs en herbe souhaitant se faire plaisir, les étudiants thésards, les blogueurs souhaitant réaliser un “blook” ou même les maisons d'édition voulant donner une seconde vie à des ouvrages épuisés, BOD arrive en tout cas sur un marché déjà adressé par quelques concurrents mais estime être le seul à proposer un service aussi large.
Une maison de disque virtuelle sans comité de lecture, permettant donc à n'importe quel auteur de publier un texte sans relecture ni correction mais qui semble séduire le consommateur puisque BOD annonce une moyenne de 200 ventes par livre contre un peu plus de 500 pour les maisons d'édition traditionnelles. CQFD ?