Développée par le Trusted Computing Group, qui rassemble les plus grands noms de l'informatique, le principe de cette « informatique de confiance » est de vérifier qu'une machine a bien la permission d'exécuter un contenu en comparant sa signature numérique à celle de l'ordinateur en question, stockée sur la puce TPM. Dans un tel schéma, la vérification des droits alloués à l'utilisateur serait confiée à un tiers de confiance.
« Il existe une puce cryptographique furtive baptisée TPM qui va se répandre sur la plupart des cartes mères des ordinateurs à venir », résume Bushnell, dont les propos sont rapportés par GameIndustry.biz. « Ce qui signifie que dans l'industrie du jeu vidéo, nous serons bientôt capables de chiffrer avec une clé totalement privée et vérifiable - qui ne pourra pas être craquée par les internautes ou en diffusant des mots de passe, ce qui permettra au marché de se développer de façon importante dans les zones où le piratage a été un véritable problème ».
« Une fois que la base de puces TPM installées sera suffisamment importante, nous commencerons à dégager des revenus en Inde ou en Asie alors que cela n'aurait pas été envisageable avant ». Valable dans le cas du jeu vidéo, cette technique ne serait absolument pas applicable à la musique ou à la vidéo, qu'il est toujours possible de copier via leurs canaux de restitution.
Cette technique qui vise à signer numériquement machines et applications offre, sur le papier, des avantages en termes de protection contre le piratage et de sécurité. Elle soulève dans le même temps de nombreuses inquiétudes relatives au respect de la vie privée et au développement d'applications libres, qui pourraient se voir refuser l'accès à certains systèmes.
