Lively s'utilise directement depuis son navigateur internet. Le greffon (plugin), pour le moment limité à Internet Explorer et à Firefox sous Windows XP ou Vista, pèse moins de 500 Ko et s'installe en un clic. Google espère publier le client Mac OS X en fin d'année. L'installation terminée, le navigateur affiche la page des Rooms. On rejoint l'une des Rooms en un clic.
La première arrivée dans l'un des univers virtuel de Google marque la création d'un avatar, dont on peut personnaliser l'apparence à l'aide des nombreux habits et accessoires.
Le chargement de la Room effectué, la technologie Google Talk prend le relai et permet de discuter par messages texte interposés, et non par voix comme on aurait pu l'imaginer. L'accent semble avoir été mis sur les expressions des avatars, les interactions avec leur entourage et avec leur environnement. Des dizaines d'expressions peuvent être déclenchées par l'utilisateur, certaines en interaction avec un autre avatar, d'autres sont exécutées automatiquement en fonction du texte saisi. Le visage évolue au rythme des smileys utilisés, le personnage agite le bras lorsqu'on dit bonjour, etc.
À l'image de la personnalisation des avatars, on peut aussi créer en quelques clics son propre univers. De nouveau, un grand nombre d'objets sont disponibles. On peut intégrer des vidéos YouTube et des photos Picasa dans des télévisions et cadres virtuels. La salle peut être publique ou privée, les invitations se faisant par e-mail.
Second Life dispose d'un univers bien plus riche, d'options avancées bien plus poussées. En encourageant l'intégration des Rooms directement sur les pages internet, Google a bien d'autres ambitions, dont celle de permettre une nouvelle manière d'interagir avec les autres utilisateurs du web, avec du texte, mais pas seulement.
Lively n'en est qu'à ses balbutiements, mais bien des hypothèses sont envisageables quant à l'avenir du service. Pour l'heure, point de monnaie locale, comme le Linden Dollar de Second Life. Mais la mention « prix » apparait bel et bien sur la boutique d'objets. Pour l'instant aucune contribution tierce n'y est disponible, mais l'ouverture vers l'extérieur est prévue et nul doute que Google pourrait en tirer profit, en fonctionnant par exemple sur un modèle proche de celui de l'AppStore de l'iPhone, dont Apple perçoit 30% des ventes.
Enfin, la publicité est absente de Lively pour le moment, mais l'intégration de YouTube et Picasa montre bien que Google est capable de gérer du contenu dynamique au sein de ses univers virtuels. Quel meilleur endroit que des salles spécifiques, par définition ciblées, pour placer de la publicité ciblée ?