Promu par le ministère de l'intérieur, le fichier a été vivement critiqué par l'opposition. La CNIL (Commission nationale informatique et libertés), de son côté, a émis des réserves sur Edvige. Par ailleurs, 13 recours ont été déposés par des associations et organisations syndicales, dont la CFDT, la Ligue des Droits de l'Homme et le Syndicat de la Magistrature, devant le Conseil d'Etat. Ce dernier devrait rendre sa décision en décembre prochain.
Dans ce climat tendu, le Président de la République, Nicolas Sarkozy, a organisé mardi soir une réunion à l'Elysée sur le sujet. Il a été demandé à la ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie, « d'ouvrir rapidement une concertation avec des personnes qualifiées », concertation qui « sera suivie de décisions pour protéger les libertés ». La ministre a elle-même indiqué vouloir inscrire « dans une loi toutes les garanties nécessaires ». Il ne serait plus question d'intégrer automatiquement les personnalités au fichier, de même que des données relatives à l'orientation sexuelle et à la santé.