Numéro un des ventes au Royaume-Uni et aux Etats-Unis avec 1,75 million d'exemplaires vendus sous forme de CD, numéro un en ligne avec 30 000 ventes en une semaine sur l'iTunes Store américain, on peut désormais déduire que In Rainbows a été distribué à environ 1,12 million d'unités sous forme numérique directement sur le site dédié, sur lequel les internautes pouvaient l'acquérir gratuitement ou pour le montant de leur choix.
Le disque est resté exclusivement disponible par ce biais pendant trois mois et, en dépit d'un grand nombre de téléchargements sur BitTorrent, il a rapporté plus d'argent sur cette période que son prédécesseur Hail To the Thief n'a rapporté au total, toutes voies de distribution confondues. Il a également largement dépassé ce que tous les précédents albums avaient rapporté par le biais d'une distribution en ligne. La maison de disque n'a toutefois pas détaillé ces déclarations, en particulier le prix moyen d'acquisition de l'album pendant l'opération pay what you want (payez ce que vous voulez) n'a pas été dévoilé. L'album a par ailleurs généré 17 millions d'écoutes rémunérées sur le service Last.fm et 1,2 millions de personnes devraient avoir assisté à la tournée au total.
Le groupe ne compte néanmoins pas renouveler l'expérience. C'est effectivement l'initiative de la vente à prix libre qui a défrayé la chronique, et non la musique en tant que telle. Les membres du groupe regrettent d'avoir été interrogés au sujet de la distribution de leur album plutôt que de l'album lui-même. Quoi qu'il en soit, il s'agit d'une leçon riche en enseignement pour l'industrie du disque.