Le premier opérateur japonais NTT Docomo confirme ses vues sur les marchés émergents. Le groupe vient d'annoncer un accord visant à prendre une particicipation de 26%, à hauteur de 2,7 milliards de dollars, dans le capital du sixième opérateur indien Tata Teleservices (30 millions d'abonnés mobiles). Cette opération, si elle est approuvée par les autorités de régulation, serait la plus importante initiée par Docomo depuis près de huit ans, selon Bloomberg.
Alors que les ventes de téléphones portables ralentissent au Japon (80% de la population en possède déjà un), le marché indien compte neuf millions de nouveaux utilisateurs chaque mois, soit deux fois plus qu'en un an au Japon. Selon l'autorité de régulation des télécoms indiens, au 30 septembre 2008, le nombre d'abonnés mobile atteignait 315,3 millions, contre seulement 104,8 millions au Japon (Telecommunications Carriers Association). C'est aussi pourquoi, en juin, Docomo annonçait vouloir se lancer sur les marchés bengalis, cambodgien, laotien et chinois, dont le potentiel de croissance reste intact, pour le moment.
D'autres parts, « Docomo, qui a environ 200 milliards de yens disponibles en espèces, pourrait vendre environ 100 milliards de yens d'obligations d'ici la fin Mars afin d'aider à financer un rachat d'actions et des versements de dividendes », précise Kazuto Tsubouchi, chef de la direction financière chez Docomo. En parallèle, Tata Teleservices prévoirait de mettre en service une infrastructure de troisième génération (3G), technologie que NTT Docomo fut le premier au monde à inaugurer en 2001.