D'après Madame le ministre, les informations sur les télécommunications, qui révèlent l'expéditeur et le destinataire, mais pas leur contenu, ont servi de preuve dans 95% des affaires de crime sérieuses et dans de nombreuses opérations de sécurité, exemples à l'appui. La mise en place de cette gigantesque base de données, dont les informations sont jusqu'à présent conservées indépendamment par les opérateurs de télécommunications, devrait couter environ 12 millions de livres sterling et permettre de combattre avec une plus grande efficacité le terrorisme et la criminalité.
Les défenseurs des droits de l'homme n'ont pas tardé à s'insurger, dont Sir Ken MacDonald, réputé dans ce domaine. La cour européenne des droits de l'homme pourrait elle aussi s'opposer à ce projet, après avoir déclaré l'institution d'une base de données des empreintes génétiques de citoyens qui n'ont jamais été accusé de crime contraire aux lois de protection de la vie privée. D'après Thomas Hammarberg, de la commission européenne des droits de l'homme, cette législation « augmenterait le risque de violation de la vie privée individuelle ».
En France, la riposte graduée envisage quant à elle de sous-traiter la répression du piratage par des entités privées, sans centralisation toutefois.