Initiatrice d'une traque contre les internautes soupçonnés de télécharger illégalement des fichiers audio, la RIAA (Recording industry association of America) a mis un terme à son partenariat avec MediaSentry, d'après le Wall Street Journal. Or, MediaSentry participait depuis 2003 à la lutte antipiratage engagée par l'organisation américaine représentant les majors (Universal, Sony BMG, Warner Music, EMI) et les labels du disque.
Dans le cadre de ce partenariat, 35.000 personnes auraient été poursuivies en justice outre-Atlantique. La plupart de ces dossiers ont fait l'objet d'un accord amiable conclu contre menue monnaie. D'après l'article du quotidien financier américain publié le 4 janvier 2009, la RIAA cherche à faire face aux critiques des organisations de défense des libertés. MediaSentry a été acquise par la société américaine SafeNet Inc (The Foundation of Information Security) en 2005.
Les avocats des personnes accusées par la RIAA estiment que cette décision est une « victoire ». D'après la défense, MediaSentry a bafoué la vie privée des personnes soupçonnées par la RIAA. Cette dernière a annoncé le mois dernier envisagé de limiter le nombre d'actions de masses menées en justice contre des individus soupçonnés de piratage d'oeuvres musicales protégées par le droit d'auteur sur internet. La RIAA aurait pris sa décision « il y a plusieurs mois », sans préciser ses motivations. Quoi qu'il en soit, la RIAA serait prête à étendre sa relation avec la firme danoise DtecNet Software ApS pour mener à bien ses investigations.