La TMP ou télévision mobile personnelle n'en finit plus d'être repoussée. Originellement prévue pour 2007, voilà que l'on parle désormais de 2010. La question centrale qui se pose concerne véritablement son financement, un point sur lequel personne ne semble s'accorder.
Les 16 chaînes qui ont été retenues pour être diffusées souhaitent que 87% des coûts de déploiement soient pris en charge par les opérateurs avec la création de forfaits spéciaux. De leur côté, les opérateurs mobiles Orange, Bouygues Telecom et SFR refusent en bloc cette proposition estimant que le modèle économique proposé n'est pas juste tout en argumentant qu'à ce jour, le nombre d'appareils compatibles reste très limité.
Lorsqu'il annonça l'introduction d'une quatrième licence 3G, le premier ministre François Fillon en a profité pour aborder ce sujet resté dans l'ombre depuis plusieurs années. Ainsi le gouvernement souhaite définir pour le 31 mars prochain un modèle économique stable et juste pour le déploiement de la TMP dans l'Hexagone. Monsieur Fillon a alors déclaré qu'il fallait : « lever les blocages actuels sur la télévision mobile personnelle, issus de divergences de vue entre les acteurs concernés sur le modèle économique qui permettra de faire de la TMP un vrai succès ».
Ce soudain intérêt pour la TMP rejoint celui énoncé par la Commission Européenne qui s'inquiétait du retard de l'Union face aux pays de l'Asie dans ce secteur. Interrogé par l'AFP à ce sujet au mois de décembre dernier, Viviane Reding, la commissaire chargée des nouvelles technologies affirmait : « nous nous opposons, en ce qui concerne le lancement de la télévision mobile, à toute réglementation contraignante ou procédure d'autorisation fastidieuse ».
« Vite mais bien », tel semble être le mot d'ordre général, reste à savoir comment la TMP se positionnera par rapport aux offres de télévision via l'Internet mobile.