Aujourd'hui, le secteur de l'informatique génèrerait déjà près de 2 % des émissions de CO2 liées à l'activité humaine (Gartner), contre 12% pour le trafic aérien (Iata). Une recherche Google équivaut par exemple à l'énergie consommée pendant une heure par une ampoule à économie d'énergie. Pour cela, un datacenter moyen consomme près de 4 mégawatts par heure, soit l'équivalent énergétique de près de 3000 foyers. Ainsi, chaque année, les plus grands centres de données feraient tourner pas moins de 14 centrales électriques. Entre 2000 et 2005, cette consommation aurait même doublé. Parallèlement à l'électricité utilisée pour faire tourner les serveurs, une grande partie des dépenses énergétiques provient des systèmes de refroidissement. Car, alors qu'en 2005 un serveur produisait environ 400 Watts de chaleur pour 20 Kilo-Watts utilisés (1/20), en 2010 il en produira environ 5000 pour 250 Kilo-Watts (1/25). Attention donc aux surchauffes!
On comprend alors l'inquiétude des principaux acteurs du secteur qui tentent par tous les moyens de sensibiliser les utilisateurs, d'optimiser les outils et les processus, afin de réduire à la fois leur empreinte écologique, mais aussi le coût de leurs consommations énergétiques. Les principales conclusions présentées lors de cette seconde édition du Green Grid concernent autant les comportements que les solutions techniques. Ainsi, près de 60% des utilisateurs reconnaitraient ne pas éteindre leur poste de travail tous les soirs. Pourtant, selon l'édition 2007 du PC Energy Report, le simple fait d'éteindre les ordinateurs chaque nuit pourrait permettre à une entreprise disposant d'un parc de 10.000 PC d'économiser plus de 165.000$ par an.
Malgré la relative nouveauté de cette prise de conscience, les accords internationaux comme la norme ISO 14001 sur le management environnemental, les conventions de Bâle et de Stockholm ou encore les directives européennes RoHS (Reduction of Hazardous Substances) et WEEE (Waste Electrical and Electronic Equipment) sur l'utilisation de produits toxiques par exemple, commencent à faire leur effet. Reste à poursuivre dans cette voie, malgré la crise et la demande, en constante augmentation, de produits technologiques et relativement « énergivores ».