Les livres numériques se multiplient. Qu'ils soient proposés par des opérateurs (Orange Read & Go, e-Book de SFR) ou des marques tierces (eRex des Echos, Reader de Sony, Kindle d'Amazon, Cybook Gen3 de Booken), ils commencent à s'inviter dans les poches des mobinautes pour un prix d'environ 300 euros.
Mais les utilisateurs de ces terminaux qui intègrent pour la plupart une technologie d'écran conçue par l'américain « E-Ink », avec une solution consommant peu d'énergie et ne disposant pas de rétro éclairage, peuvent encore être rebutés par leur système d'exploitation peu réactif. En effet, qu'il s'agisse du Reader de Sony ou du eRex, ces livres numériques intègrent un système peu adapté à un défilement rapide des pages.
Cela est dû à la plateforme technique utilisée mais également à leur système d'exploitation, encore rudimentaire. Partant de ce constat, une jeune pousse américaine au nom de « Moto » a travaillé sur l'intégration du système mobile open-source de Google, Android, dans un prototype de livre numérique exploitant également une technologie d'écran e-Ink. Résultat, après avoir redéveloppé une partie du système, il a effectivement été possible d'adapter le système Android à un usage non dédié au monde de la téléphonie mobile, autorisant une navigation au doigt via un écran tactile ou à l'aide de boutons physiques.
Reste à savoir si la société arrivera à licencier sa technologie auprès de partenaires constructeurs à travers un marché du livre numérique en pleine croissance. En attendant que les leaders actuels du monde des systèmes d'exploitation mobiles adaptent leurs solutions pour d'autres types de terminaux connectés comme les eBooks ?