Passablement énervé, l'AG a mis en ligne le 2 septembre un communiqué dans lequel l'organisation américaine déclare : « l'hypocrisie d'Amazon est à couper le souffle. Le marchand domine la vente en ligne de livres et la jeune industrie du e-book ». Avant d'affirmer : « en ce moment, il tente de cimenter son contrôle de l'industrie du livre électronique en vendant des e-books à perte. Il ne le fera pas indéfiniment, bien sûr. Lorsqu'un nombre conséquent de lecteurs sera attaché à son Kindle (NDLR : terminal de lecture d'e-books), tout le monde dans l'industrie s'attend à voir Amazon 'presser' les éditeurs et les auteurs. Les résultats pourraient être catastrophiques pour l'économie du droit d'auteur ».
Initialement, l'AG et l'AAP accusaient Google de développer son outil de recherche de livres « sans autorisation des ayants droit ». Après des mois de discussions, il a été décidé, en octobre 2008, qu'une partie des revenus publicitaires générés par Google Books allait être redistribuée aux auteurs et aux éditeurs. Depuis, l'opposition à l'accord (settlement) s'est organisée autour de l'Open Book Alliance, association américaine à but non-lucratif. Outre Amazon, Yahoo et Microsoft comptent parmi les opposants de Google dans cette affaire.
Prochain épisode : le dépôt des recours devant la justice américaine mardi 8 septembre.