Google Livres se retrouve ce jeudi devant la justice française face à l'éditeur le Seuil de La Martinière Groupe, le Syndicat national de l'édition (SNE) et la Société des gens de lettres (SGL).
« Tout commence maintenant après trois ans d'instruction », a déclaré en début de semaine Hervé de La Martinière, président du groupe d'édition. Celui-ci accuse le moteur de recherche et spécialiste des liens sponsorisés d'avoir numérisé et rendu accessibles en ligne 3000 à 4000 livres de son catalogue sans autorisation. « Il est inacceptable que quelqu'un puisse prendre vos livres et les numériser sans le demander », a-t-il déclaré à l'AFP.
Le prôcès pour contrefaçon s'ouvre aujourd'hui au tribunal de grande instance de Paris. Un des objectifs majeur de La Martinière consiste à « pouvoir traiter avec Google sur des bases juridiques solides », autrement dit : négocier et obtenir une contrepartie financière pour les ayants droit.
La critique à l'égard du programme de numérisation massive de livres lancé en 2005 par la société internet américaine est particuièrement marquée en France. La Biblothèque Nationale (BNF), longtemps frileuse vis-à-vis du moteur, a engagé des discussions mi-août afin d'aborder la question d'une éventuelle collaboration en matière de numérisation. L'objectif ? Limiter les coûts.