Spam : L'UE met le point sur la table !

En juin dernier, aux Etats-Unis, la Commission fédérale du commerce (FTC) annonçait son intention d'obtenir plus de pouvoir afin de mieux contrer la progression du "spam". Le numéro un mondial de l'édition logicielle, Microsoft lui-même, a récemment lancé une campagne Anti-Spam sur la zone Europe/Moyen Orient/Afrique.

Mardi, c'est l'exécutif européen qui a montré les dents en proposant de renforcer la lutte contre "l'envoi massif de courriers électroniques commerciaux non-sollicités".

Depuis l'adoption en 2002 d'une directive européenne sur la vie privée et les communications électroniques, les Etats membres "sont tenus à transposer l'interdiction du spam dans leur législation nationale, et ce d'ici la fin octobre 2003."

Par ailleurs, dès l'automne prochain, Bruxelles compte adopter une communication en faveur de l'application effective de la réglementation, "notamment par la coopération internationale, des mesures techniques et la sensibilisation des consommateurs."

La Commission européenne rappelle que la perte de productivité pour les entreprises de l'UE du fait du spam "a été estimée à 2,5 milliards d'euros pour 2002." Elle ajoute, qu'avant la fin de l'été 2003, le spam devrait représenter "plus de 50% du trafic mondial de courriers électroniques."

Le commissaire européen chargé de la société de l'information et des entreprises, Erkki LIIKANEN a insisté : "L'Union européenne, les Etats membres, les entreprises et les consommateurs ont tous un rôle à jouer dans la lutte contre le spam, au niveau tant national qu'international."

Avant d'ajouter : "Nous devons agir avant que les utilisateurs du courrier électronique ou du SMS cessent d'utiliser l'Internet ou les services mobiles, ou encore s'abstiennent de les utiliser dans la même mesure qu'ils le feraient sans cela."

Pour terminer sur une note positive, le commissaire LIIKANEN s'est félicité de la progression du dialogue transatlantique considérant la lutte contre le spam comme une priorité pour 2003. Comme quoi, tout ne sépare pas l'UE et l'administration BUSH...