Les internautes sont-il tous des "hackers" en puissance ?

Ariane Beky
Publié le 28 juillet 2003 à 00h00
Les arrestations de pirates informatiques se succèdent depuis le début de l'été 2003, en Europe comme en Amérique du nord.

Fin juin dernier, après deux mois d'enquête, un jeune "hacker" français de 17 ans a été arrêté dans le département des Yvelines.

Cet ado est soupçonné d'avoir piraté en quatorze mois près de 2000 sites Internet gouvernementaux et militaires, français et anglophones (Australie, Etats-Unis, Royaume-Uni), du portail de la préfecture du Pas-de-Calais à celui de l'US Navy !

"DKD", tel était le pseudo choisi, s'introduisait dans le système informatique des sites pour effacer et remplacer les pages d'accueil officielles par des messages à caractère politique parfois injurieux (notamment contre la politique américaine au Moyen-Orient).

Libéré, le jeune homme a été placé sous contrôle judiciaire (SRPJ de Lille). Quant à l'instruction, elle a été confiée à un juge d'Arras (Pas-de-Calais) qui devrait renvoyer "DKD" devant le tribunal correctionnel avant la fin de l'année. Le contrevenant risque jusqu'à trois ans de prison et 45 000 euros d'amende.

Outre-Atlantique, les autorités américaines ont arrêté mi-juillet un jeune homme dans le cadre d'une énième affaire de piraterie informatique.

Agé de 17 ans, lui aussi, le jeune pirate US envoyait en masse des courriers électroniques sans qu'ils ne soient sollicités par leurs destinataires (principe de base du spam), et ce dans le but de les diriger vers un 'faux' site web censé être celui du fournisseur d'accès Internet AOL. Le but de la manœuvre (appelée "fishing") était de connaître leurs numéros de carte bancaire, pour finalement permettre au voleur et à ses complices de faire du shopping gratuit en ligne.

Finalement, cette affaire a été réglée à l'amiable. L'adolescent a accepté de restituer les 3500 dollars volés et "à jurer" de ne pas récidiver. La récidive peut coûter très chère dans certains Etats américains, même pour un vol de pizza surgelée...

Quoi qu'il en soit, la direction de la Commission fédérale du commerce (FTC - Federal Trade Commission) a déclaré à la presse que "ce type de fraude, associant spam et faux sites web, commence tout juste à se développer." Les choses pourraient donc bien se compliquer.

En un mois, selon le FBI (Federal Bureau of Investigation) près de 9000 personnes auraient porté plainte aux Etats-Unis suite à des arnaques similaires. Méfiance ce type d'arnaque "à la carte" arrive en Europe, l'auteur de ces lignes en sait quelque chose !
Ariane Beky
Par Ariane Beky

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