Le changement de nom de ce qui s'appelait Twitter pour X.com aura été un fiasco à tous les niveaux.
Car en plus de faire une croix sur une puissante image de marque très identifiée parce que son propriétaire n'en voulait pas (ce qui a notamment coïncidé avec une baisse des téléchargements de l'application de 30 %), l'entreprise a oublié de faire quelques vérifications. Parmi ces dernières, s'assurer qu'une entreprise portant le même nom n'existait pas déjà. Manque de chance, c'est le cas.
C'est ainsi qu'une société de communication de Floride a déposé une plainte devant un tribunal fédéral contre le réseau social. Son nom ? X Social Media. Sans trop de surprise, cette entreprise affirme que le changement de nom de l'ex-Twitter a causé de la confusion parmi ses clients potentiels et entraîné une baisse de revenus. Il reste que cet énième procès contre le réseau social n'est pas celui qui a le plus de chance d'aboutir.
Un nouveau procès pour X.com
Pour X Social Media, la nouvelle du changement de nom décidé par Elon Musk a forcément dû jeter un froid. Le référencement naturel de l'entreprise est probablement déjà détruit, et pour longtemps, perdu entre les posts issus du réseau social et les articles le mentionnant. Quant aux dirigeants de l'entreprise, ils n'ont peut-être pas très envie d'être associés à la société de l'homme d'affaires. De ce point de vue, il est certainement déjà trop tard pour cela, et l'entreprise sera probablement contrainte à changer de nom d'elle-même.
Pour autant, ayant déposé la marque « X Social Media » depuis 2016, l'entreprise espère bien récupérer au moins une partie de ce qu'elle estime avoir perdu en revenus à la suite de ce changement de nom. Pour X.com, cela signifie donc une ligne de plus sur la longue liste de procès que le réseau social doit déjà affronter. Espérons que le service juridique n'ait pas trop été affecté par les licenciements massifs au sein de Twitter en début d'année.
Peut-on réellement avoir la propriété intellectuelle d'une simple lettre ?
Cependant, quand bien même la marque « X Social Media » a été déposée, il n'est pas certain qu'un juge donne raison à cette entreprise de communication. La professeure de droit Alexandra Roberts a ainsi expliqué à The Verge que le nombre presque illimité d'entreprises et autres entités ayant déposé « X », ou toute autre simple lettre de l'alphabet, rendait dans les faits leur protection intellectuelle presque impossible à faire valoir.
Alors si X.com gagne ce procès, cela pourrait également signifier que tout un chacun pourra, à son tour, lancer des sociétés appelées X.org ou une quelconque variation de ce nom.
Source : The Verge