Après le test de la Scimitar Elite, on retire le « Elite » et on se tourne vers la Darkstar, une souris gamer dont la philosophie est proche. Pour sa Darkstar, Corsair a toutefois revu le placement des boutons et repensé la forme de la souris. En réalité, ces deux modèles concrétisent surtout deux approches de l’ergonomie souris sur un MMORPG ou un MOBA.
- Design réussi, souris confortable
- Ergonomie, sauf petites mains
- 15 boutons programmables
- Précision, réactivité du capteur
- Logiciel iCUE en nets progrès
- Uniquement pour droitiers
- Molette basique
- Logiciel encore perfectible
- Très onéreuse
Fiche technique Corsair Darkstar Wireless
Nombre de boutons | 15 |
Type de souris | Optique |
Résolution optique | 26000 |
Poids | 96g |
Utilisation | Gamer |
Nombre de boutons | 15 |
Type de Roulette | Bidirectionnelle |
Lateralité | Souris pour droitier |
Trackball | Non |
Souris verticale | Non |
Souris silencieuse | Non |
Type de souris | Optique |
Résolution optique | 26000 |
Interface avec l'ordinateur | USB, RF 2,4 GHz |
Logiciel compagnon | Corsair iCUE |
Compatible dongle Logi Bolt | Non |
Type de batterie | Batterie intégrée |
Autonomie | 80h |
Longueur du câble | 1.8m |
Largeur | 129mm |
Profondeur | 67mm |
Poids | 96g |
Rétro-éclairage | Oui (RGB) |
Design « agressif »
Le terme est sans doute exagéré, mais le fait est que la Darkstar est un modèle dont les formes sont moins passe-partout que sur les précédentes souris Corsair testées sur Clubic. La Scimitar adopte des formes plus en rondeurs alors que la Darkstar comporte pas mal d’angles et la présence de boutons supplémentaires sur le côté du bouton gauche parachève son look. Cela dit, c’est en partie pour la bonne cause puisque cela lui offre davantage de fonctionnalités.
Grip des deux côtés pour une souris que l'on identifie par ses boutons © Nerces pour Clubic
En effet, la Darkstar doit justifier son orientation souris gamer et, plus encore, souris MOBA. Pour ce faire, on peut compter sur la présence d’un total de 15 boutons, même si, comme toujours, Corsair compte ici tous les boutons : même celui du changement de DPI ou de connectique. Toujours est-il qu’on dispose de cinq boutons au niveau du pouce, de deux boutons supplémentaires au niveau de l’index en plus des deux boutons principaux, de celui de la molette et des deux derrière elle.
Le nombre de fonctions qu’il est possible d’attribuer à toutes ces commandes est impressionnant et, comme sur la Scimitar, cela permet de voir sereinement l’attribution de nombreuses compétences de jeu. En revanche, ces boutons ont aussi un défaut : ils orientent clairement la souris qui n’est utilisable que par des droitiers. Sa forme était un indice, la position des boutons de pouce et d’index gauche achève de nous convaincre. Une fois encore, tant pis pour les gauchers.
Le dos est tout en rondeurs, mais la face est plus agressive © Nerces pour Clubic
Attention également, si la taille de la souris est dans la moyenne, sa forme la rend un peu délicate pour les plus petites mains. Ces dernières auront ainsi du mal à exploiter tous les boutons de pouce, surtout en pleine partie. C’est dommage, car pour des mains moyennes ou grandes, c’est pour ainsi dire parfait et différentes prises en main sont exploitables (paume, griffe, bout des doigts). Sauf pour les petites mains donc, c’est même une souris très confortable.
Son poids ne la classe pourtant pas parmi les plus légères (96 grammes), mais la Darkstar est très bien équilibrée. En retournant la bête, on découvre un astucieux logement pour le dongle RF 2,4 GHz lequel est en USB-A. On découvre aussi deux énormes patins (PTFE) de glisse et le commutateur pour basculer entre les trois connexions. En revanche, Corsair n’a pas placé le bouton de changement de profil que l’on trouvait sous la Scimitar. Sans réelle conséquence, mais étonnant.
Et à l’usage, ça donne quoi ?
Sur le papier, la Darkstar semble avoir toutes les cartes en main pour nous convaincre et le fait est qu’il ne faut guère plus de cinq minutes pour se sentir comme chez soi. En premier lieu, insistons sur l’excellente ergonomie avec des commandes qui tombent parfaitement sous les doigts. Heureusement d’ailleurs, car contrairement à certaines concurrentes ou à la Scimitar, Corsair ne prévoit aucune modularité, aucun ajustement de position.
Les options ne sont pas le point fort d’une souris qui a toutefois pratiquement tout pour elle « dès le départ ». Les boutons sont par exemple idéalement placés avec, surtout, pas mal de choix entre ceux que l’on manipule avec le pouce, ceux qui s’activent via l’index et les autres, plus classiques. Rien à redire non plus sur la position ou le contrôle de la molette. La résistance à la rotation est parfaite : aucun risque d’action par mégarde, mais on regrette qu’elle ne soit pas débrayable.
Corsair fait les présentations : elle en jette, non ? © Corsair
Remarquez, pour une souris gamer, la molette débrayable n’est pas indispensable. Ce n’est pas le cas des clics latéraux et du central : heureusement, ils bien au rendez-vous. Les boutons situés derrière la molette sont les moins accessibles, mais Corsair n’envisage pas un usage régulier. Enfin, soulignons l’excellente idée de la marque dans le placement des boutons de pouce : ils sont tout autour d’une zone « de repos » sur laquelle le pouce vient se placer pour tenir la souris. Bien vu !
Rien à redire non plus sur l’aspect technique des choses. Le capteur optique Marksman 26K n’est ni le plus rapide ni le plus moderne, mais il ne manque pas de sensibilité et de réactivité. Il est à l’aise sur la plupart des surfaces et ne souffre d’aucun décrochage. De plus, il est parfaitement secondé par la qualité de la connectique RF 2,4 GHz. Bien sûr, c’est moins vrai en Bluetooth, mais cette dernière doit plutôt être vue comme une solution de dépannage.
Elle est d’ailleurs très peu énergivore. De fait, la batterie intégrée peut assurer jusqu’à 80 heures en Bluetooth alors qu’elle rend les armes autour des 60 heures en RF 2,4 GHz. Deux valeurs qui sont très liées à l’utilisation des LED RGB. Ces dernières donnent un certain style à la Darkstar, mais Corsair ne s’est pas trop cassé la tête à ce niveau. La marque n’a pas plus non plus fait trop d’efforts en ce qui concerne le poids de la souris.
À exactement 96 grammes, elle est dans la moyenne et doit d’ailleurs faire avec le surpoids de sa batterie. Mais certains modèles sans-fil aussi bien équipés gagnent jusqu’à 10 ou 15 grammes, ça peut faire la différence. Des joueurs viendront peut-être nous contredire, mais nous sommes aussi un peu sceptiques quant à la présence d’un taux d’interrogation à 2 000 MHz. Certains concurrents vont plus loin (8 000 MHz), mais nous avons du mal à en voir le réel bénéfice en jeu.
Des réglages plutôt bien vus et des menus clairs © Nerces pour Clubic
Une option que l’on active (ou désactive donc) dans les paramètres d’iCUE. Pour ces réglages, le logiciel compagnon de Corsair est indispensable. Il l’est aussi pour tout ce qui est gestion des LED RVB ou des profils utilisateurs. iCUE a fait d’importants progrès et se montre plus simple d’usage. On trouve plus facilement les options recherchées et les menus/sous-menus sont moins nombreux. En revanche, il reste relativement lourd.
Corsair Darkstar Wireless, l'avis de Clubic
La Darkstar Wireless est une souris gamer que Corsair destine à la plupart des styles de jeu avec, tout de même, un penchant pour les MMO. Ses nombreux boutons au niveau du pouce en sont la preuve, mais largement programmables, ils peuvent convenir à bien des usages. La triple connexion (filaire, RF 2,4 GHz, Bluetooth) ajoute à la polyvalence d’une souris dont l’autonomie est « correcte plus », en particulier en RF 2,4 GHz (moins de 65 heures).
La souris est relativement trapue et, en ce sens, elle pourrait poser des problèmes aux plus petites mains qui auront un peu de mal à la prendre tout en accédant aux boutons de pouce les plus éloignés. Autre reproche, mais c’est un classique : elle est strictement réservée aux droitiers. Pour le reste, c’est en revanche un sans faute pour Corsair qui pense autant à la sensibilité du capteur (26 000 ppp, plus qu’il n’en faut) qu’à la réactivité des boutons ou la glisse de la souris.
Pour ne rien gâcher, la souris intègre un logement bien pratique pour le dongle RF 2,4 GHz, Corsair livre un joli câble tressé pour recharger la bête ou l’utiliser en filaire et, enfin, le logiciel iCUE se montre un peu plus clair dans la gestion des (nombreuses) options. Un modèle de choix si on accepte son poids de 96 grammes et son tarif. Forcément.
- Design réussi, souris confortable
- Ergonomie, sauf petites mains
- 15 boutons programmables
- Précision, réactivité du capteur
- Logiciel iCUE en nets progrès
- Uniquement pour droitiers
- Molette basique
- Logiciel encore perfectible
- Très onéreuse