Trois ans après la très convaincante Scimitar Elite RGB, et à l'instar de bien des concurrents, Corsair coupe le cordon de sa souris gamer à destination des joueurs et des joueuses de MMORPG/MOBA. Ou en tout cas de celles et ceux à la recherche d'un périphérique tout sauf avare en boutons. Voici donc aujourd'hui le test de la bien nommée Scimitar Elite Wireless. La question centrale est simple : la concrète hausse de tarif qui accompagne la disparition du câble vaut-elle la chandelle ?
Meilleurs prix
- Confortable et pas trop lourde
- Finitions et plastiques de qualité
- Précise et très autonome
- Logiciel complet...
- Uniquement pour droitiers, et surtout en palm
- Molette basique
- Léger manque de modularité
- ... une fois dompté
Fiche technique Corsair Scimitar Elite Wireless
Nombre de boutons | 16 |
Type de souris | Optique |
Résolution optique | 26000 dpi |
Sans-fil | Oui |
Poids | 114g |
Utilisation | Gamer |
Nombre de boutons | 16 |
Type de Roulette | Bidirectionnelle |
Lateralité | Souris pour droitier |
Trackball | Non |
Souris verticale | Non |
Souris silencieuse | Non |
Type de souris | Optique |
Résolution optique | 26000 dpi |
Sans-fil | Oui |
Interface avec l'ordinateur | Bluetooth, USB Type C, RF 2,4 GHz |
Logiciel compagnon | iCUE |
Compatible dongle Logi Bolt | Non |
Bluetooth Low Energy | Oui |
Type de batterie | Batterie intégrée |
Autonomie | 150h |
Longueur du câble | 1.8m |
Largeur | 73.48cm |
Profondeur | 119.23cm |
Poids | 114g |
Poids modulable | Non |
Rétro-éclairage | Oui (RGB) |
On prend (quasi) la même et on recommence !
Sans surprise, la version sans-fil de la Scimitar Elite ressemble à première vue beaucoup à sa grande sœur. Mais, si son corps bombé aux formes généreuses reste globalement le même, on y trouve pourtant quelques différences notables. Avant de s'y attaquer plus précisément, relevons que dans la boîte se trouvent également un câble USB-C tressé pour la recharge et une clé Allen pour modifier l'emplacement des boutons latéraux. Nous y reviendrons plus tard.
Pensée pour être utilisée uniquement par des droitiers, et préférablement avec de grandes mains en palm grip (le claw reste possible, mais moins idéal), cette souris se veut confortable, notamment pour de longues sessions de jeu. Pour cela, elle propose notamment une appréciable zone de grip à droite où annulaire et auriculaire trouvent naturellement leur place pour ne pas déborder sur son tapis.
Sous la molette, précise, mais très basique (non débrayable et incapable de cliquer vers la gauche ou vers la droite), on retrouve un classique bouton pour changer la précision du capteur Marksman. Une LED indique par ailleurs par une couleur la sensibilité sélectionnée (ainsi que le niveau de batterie et le statut sans-fil). Ce capteur peut aller jusqu'à 26 000 DPI. Ainsi, avec un taux de rafraichissement pouvant aller jusqu'à 2 000 Hz, la Scimitar Elite Wireless se veut extrêmement précise, en sans-fil ou branchée.
Sous la souris, on trouve un emplacement pour ranger son petit dongle USB, des patins suffisamment larges pour assurer une bonne glisse, ainsi que deux boutons. Le premier permet de changer de profil (une petite diode colorée indique lequel est sélectionné), et le second d'alterner entre les connexions sans-fil et Bluetooth et d'éteindre le périphérique. Puisque oui, 2023 oblige, cette souris fonctionne aussi bien en Bluetooth 4.2 qu'avec la technologie Slipstream de Corsair. Enfin, c'est là qu'il est possible de jouer avec une vis pour configurer le nerf de la guerre qu'est le pavé de 12 boutons sur le côté gauche de la souris.
Le dessous des frags
Ces boutons sont répartis en quatre colonnes de trois boutons. Leur texture varie entre lisse et rugueux une colonne sur deux pour savoir au toucher où est situé son pouce dans le feu de l'action sans avoir à regarder sa main. Ils sont également rétroéclairés, tout comme le logo de Corsair, sur le dos. Puisque l'on parle look, de manière assez subjective forcément, cette souris gamer relativement sobre a de l'allure en noir, tandis qu'un modèle blanc semble exister (bien qu'introuvable dans le commerce au moment de ce test).
Contrairement à la très solide (mais aussi plus onéreuse) Razer Naga V2 Pro, la Scimitar Elite Wireless est assez peu modulaire et ne propose donc que de décaler le positionnement de ce bloc à l'aide de la clé Allen. De quoi cependant trouver la bonne configuration en fonction de sa morphologie et de sa prise en main favorite et accéder facilement à tous les boutons. Il faudra évidemment un temps d'adaptation, mais nous avons trouvé l'ensemble des boutons suffisamment aisé à atteindre.
Toujours dans les comparaisons, par rapport à sa version filaire, cette mouture sans fil perd un bouton (sous la molette), ainsi que le rétroéclairage de la molette et de l'avant. Rien de véritablement dramatique certes, mais une régression tout de même alors que le prix grimpe sensiblement (de 90 à 150 euros).
Heureusement pour Corsair, qui aurait pu se faire tirer les oreilles pour proposer un produit plus cher et un peu moins généreux que le modèle précédent sur certains aspects, les matériaux et les finitions sont impeccables. Les clics optiques (légèrement bruyants) sont satisfaisants et parfaitement réactifs (Corsair promet une durée de vie de 100 millions de clics), la texture du plastique spécialement douce, et la batterie est solide.
Capable de se charger intégralement en environ 1 h 30, dans le cadre de notre test (utilisée de manière intense au quotidien, c'est-à-dire en sans-fil en 2 000 Hz et avec rétroéclairage complet), elle a tenu environ trois jours. Pour gagner en endurance, une utilisation en Bluetooth et sans éclairage est possible. Corsair promet ainsi une autonomie maximale appréciable de 150 h.
En jeu, nous n'avons vraiment pas été déçus par la SCIMITAR Elite Wireless. Nous avons immédiatement trouvé nos marques et ses boutons sont réellement pratiques à utiliser. Son capteur et ses performances sont également idéales, tandis que son poids contenu et ses patins facilitent la glisse et évitent la fatigue. En revanche, pour de la bureautique, difficile de tolérer une molette aussi basique quand on a goûté à des modèles débrayables ou tout simplement capables d'aller à gauche ou à droite. Pour un tel prix, un effort aurait été apprécié.
iCUE : le logiciel toujours perfectible de Corsair
Dans les autres petits manquements assez incompréhensibles, on relèvera également que iCUE, le logiciel maison de Corsair nécessaire à la configuration de cette souris, se montre très approximatif concernant le niveau de batterie. Pas de pourcentage, mais de simples mots vagues comme « élevé », « moyenne » ou « faible ». Par ailleurs, après être restée plusieurs jours en « élevé », notre souris est passée en une poignée d'heures par les états « moyenne », « faible » et « très faible » avant de s'éteindre. Un manque de précision dans le suivi qui pourrait jouer des tours aux moins attentifs. Heureusement, sur le reste l'application s'en sort relativement bien, et ce malgré quelques autres défauts.
S'il faudra un peu de temps pour le dompter et comprendre la différence entre configuration matérielle et configuration tout court (l'un permet de se passer de iCUE en utilisant la mémoire embarquée), l'ensemble est complet. La mémoire intégrée peut d'ailleurs accueillir jusqu'à 3 profils. Il faudra cependant installer le logiciel Stream Deck de Elgato pour profiter de raccourcis de streaming sur les boutons de la Scimitar Elite Wireless.
Couleur et comportement du rétroéclairage, modes veille et économie d'énergie, assignation de raccourcis aux boutons, niveaux de DPI, calibration du capteur en fonction de la surface utilisée… c'est donc dans iCUE que tout cela se passe. On regrettera en revanche que l'intérêt et le fonctionnement de certaines options, comme « Prédiction » ou « optimisation du temps de réponse des boutons », ne soient pas plus explicites. À l'image de l'absence de manuel dans la boîte, Corsair laisse un peu trop souvent ses acheteurs se débrouiller avec le fonctionnement de leurs produits.
Corsair SCIMITAR ELITE Wireless : l'avis de Clubic
Logiquement souris de niche, la Scimitar Elite Wireless devrait malgré tout trouver son public. Car, en dehors de sa molette chiche pour cette gamme de prix et de quelques défauts du logiciel iCUE, la souris de Corsair ne manque pas d'arguments convaincants.
Le constructeur a en tout cas fait les choses bien concernant l'essentiel de ce produit de milieu de gamme. On appréciera notamment une autonomie sans-fil suffisante, des performances idéales côté capteur et boutons, et des finitions, comme souvent chez Corsair, vraiment appréciables.
Reste surtout à décider la somme que vous êtes prêts à investir. De solides alternatives moins onéreuses, mais filaires existent chez Corsair ou ailleurs, tandis que Razer domine toujours le secteur des souris à nombreux boutons avec une solution haut de gamme plus polyvalente et complète, mais aussi plus chère.
- Confortable et pas trop lourde
- Finitions et plastiques de qualité
- Précise et très autonome
- Logiciel complet...
- Uniquement pour droitiers, et surtout en palm
- Molette basique
- Léger manque de modularité
- ... une fois dompté