Cette semaine, 40 pays ont approuvé une initiative des États-Unis contre le paiement de rançons dans le cas d'attaque par ransomware.
Internet est le lieu privilégié des pirates, qui utilisent des méthodes allant du simple phishing à des attaques beaucoup plus sophistiquées telles que les ransomwares. Dans ce domaine, les spécialistes savent qu'il existe des groupes redoutables, comme les Russes de Lockbit, et qu'une fois l'attaque menée, il n'y a en général pas d'autres solutions que de payer. Une habitude que certains pays voudraient pourtant changer.
Une initiative transnationale
La coopération internationale sur le sujet des ransomware va s'intensifier, selon des propos d'un haut responsable de la Maison-Blanche rapportés par Reuters. Les États-Unis ont en effet mis sur pied une « International Counter Ransomware Initiative » (initiative internationale contre les ransomware), à laquelle participent 40 pays.
Les états s'engagent ainsi à ne plus payer de rançon en cas d'attaques, et de soutenir les efforts pour combattre cette cybercriminalité. Car « tant qu'il y aura de l'argent pour les auteurs de ransomware, le problème continuera de s'aggraver » souligne la conseillère adjointe à la sécurité nationale de l'administration Biden, Anne Neuberger.
Un coup d'épée dans l'eau ?
Dans ce cadre, plusieurs mesures vont être prises pour mieux partager les informations, notamment celles portant sur les portefeuilles numériques utilisés par les pirates pour recevoir les rançons. Deux plateformes de partage d'informations vont ainsi voir le jour, une en Lituanie, une seconde gérée en partenariat par Israël et les Émirats Arabes Unis.
Pour autant, difficile de croire que cette volonté s'appliquera, tout du moins à court terme, au vu de l'importance des données souvent confisquées par les pirates. On se souvient ainsi qu'encore au mois de septembre, des hackers avaient pu, grâce au braquage de données de deux casinos de Las Vegas, obtenir une somme record de 15 millions de dollars.
Source : Reuters