La torche de la flamme olympique des JO de Paris 2024, fabriquée en Normandie mais aussi bichonnée dans d'autres régions françaises, incarne l'alliance entre innovation technologique et responsabilité écologique.
Alors qu'elle est attendue en France le 8 mai prochain, où elle fera une entrée remarquée dans la rade marseillaise à bord du splendide Belem, le trois-mâts français parti un peu plus tôt d'Olympie, la torche de la flamme olympique est un chef-d'œuvre en acier recyclé, reflétant la fierté des ouvriers de l'hexagone. Fabriquée dans plusieurs régions, elle a nécessité un processus complexe, de la fusion à la découpe laser. L'objet, très réussi, aura la finalité d'une torche réutilisable, rechargeable et symboliquement sobre.
La naissance de la torche olympique des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, tout un processus
La torche olympique des JO de Paris 2024 est bien plus qu'un symbole flamboyant. Fabriquée en Normandie, dans une usine de Vire, dans le Calvados, elle représente une fusion parfaite entre technologie avancée et responsabilité écologique. L'acier recyclé utilisé souligne l'engagement en faveur du développement durable, marquant une avancée significative par rapport aux torches des précédentes olympiades.
L'aventure commence bien plus bas sur la carte de France, avec la fusion de cinq tonnes de ferrailles recyclées dans un four électrique à Châteauneuf, dans la Loire. Cet acier décarboné est ensuite acheminé vers la Moselle, où il est laminé à Florange pour une fine langue d'acier de 0,7 millimètre d'épaisseur, puis découpé en plaques de 3 mètres sur 1,5 à Woippy, toujours dans le département mosellan. Ces plaques voyagent après coup jusqu'à Vire, où débute la transformation en torche olympique.
À l'usine Guy Degrenne, célèbre pour ses arts de la table en acier inoxydable, les ouvriers façonnent les plaques en demi-tubes. La précision de la découpe au laser est remarquable, le soudage au laser à 5/100e de millimètre minutieux. Il a fallu quatre mois pour définir les paramètres de cette soudure. Puis suit le défi du moulurage, qui ondule le métal comme une vague et crée une torche aux lignes élégantes, défiant les normes technologiques habituelles.
Un tour de France technologique pour la bonne cause
Le processus ne s'arrête pas là, chers lecteurs. Les moitiés de torche reçoivent un traitement de surface avancé à Ferrière-en-Brie (Seine-et-Marne) et du côté de Saint-Quentin-Fallavier (Isère), où l'on ajoute un aspect satiné et un polissage miroir. Ces techniques de pointe, habituellement utilisées dans le luxe et l'industrie spatiale, ajoutent une touche de sophistication à l'objet.
Le défi majeur, c'est évidemment celui de l'assemblage final, et nous nous retrouvons une nouvelle fois à Vire, en Normandie, où les deux parties de la torche sont emboîtées, en intégrant le brûleur. Des caisses sur mesure, fabriquées par une menuiserie normande, abriteront ces torches réutilisables, rechargeables et nettoyables, prêtes à débuter leur périple le 16 avril.
Cette torche, qui aura subi un vrai tour de France technologique, n'est fabriquée qu'à 2 000 exemplaires, qui seront répartis entre les 11 000 porteurs désignés entre Olympie et Paris.
Source : France 3 Régions