Lukasz Krupski, ancien employé de Tesla, lâche un gros dossier sur les voitures de la marque californienne. L'Autopilot ne seraient, selon lui, pas adapté aux routes ouvertes.
En tant qu'ex-employé de Tesla, Krupski connaît certainement bien le souci de l'intérieur. Dans une récente interview à la BBC, ce dernier a exprimé de sérieux doutes sur la sécurité de la conduite autonome des véhicules. Les données divulguées dans son leak incluent des plaintes de clients concernant l'Autopilot et le système de frein régénératif. Krupski s'est expliqué au journal allemand en affirmant que ses plaintes en interne ont été sciemment ignorées. Tesla s'est abstenu de tout commentaire.
Les inquiétudes de Krupski sur la technologie de Tesla
Elon Musk a, de plus, déjà été poursuivi pour promotion de son système d'Autopilot alors que celui-ci n'était clairement pas au point. Krupski, lors de son interview au Royaume-Uni, s'est expliqué : « Je pense que ni le matériel, ni le logiciel ne soient prêts pour cela ». Malgré le fait que cette technologie nécessite encore l'intervention du conducteur, il souligne : « Cela nous concerne tous, car nous sommes en réalité des cobayes sur routes publiques. Même si vous ne possédez pas de Tesla, n'oubliez pas que vos enfants marchent sur le trottoir ».
Dans les données internes de l'entreprise, Krupski a trouvé des preuves qui suggèrent que certaines normes de sécurité inhérentes au système de conduite autonomes n'ont pas été respectées. Des employés de la firme lui avaient même témoigné de l'existence d'un phénomène dangereux : le « freinage fantôme ». Certaines voitures freinent de manière complètement aléatoire devant des obstacles inexistants, un comportement dangereux, remonté par plusieurs employés de la société.
Données et réactions face aux problèmes de sécurité
Aux Etats-Unis, les conducteurs de Tesla font face à un déploiement d'airbag intempestif tous les 5 millions de miles en moyenne. Ce sont des données internes de l'entreprise qui font état du problème, et cela concerne les utilisateurs de l'Autopilot. Pour ceux qui ne l'utilisaient pas, ce phénomène se produisait tous les 1,5 million de miles. Ces chiffres dont évidemment des moyennes, sur l'ensemble des usagers et non pour chaque conducteur individuel.
Des chiffres qui restent cependant à prendre avec des pincettes, car la BBC n'a pas pu les vérifier. Depuis le mois de janvier, le Département de la Justice des États-Unis mène l'enquête. Ces révélations sont tout de même à considérer, dans un contexte où l'IA est de plus en plus intégrée conduite des véhicules. Mercedes, qui a développé son propre système autonome pour ses véhicules (Drive Pilot), a quant à elle déjà statué sur la responsabilité des conducteurs en cas d'accident. Nous ne sommes pas près de voir le bout des défis et des débats imposés par l'avènement de cet ensemble de technologies au sein des véhicules.
Source : BBC