Aux États-Unis, la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) a décidé d'ouvrir une enquête sur l'Autopilot Tesla après onze accidents survenus depuis 2018, qui n'ont pas pu être évités alors que l'outil d'aide à la conduite était actif.
Alors que les crashs ont causé un total de 17 blessures et un décès, les Tesla Model Y, S, X et 3 produites entre 2014 et 2021 sont concernées par l'enquête, soit un total de 765 000 véhicules électriques de la marque dans le monde.
L'Autopilot Tesla sur le banc des accusés
Au pays de l'Oncle Sam, l'Autopilot Tesla a ses détracteurs et la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA), l'agence fédérale chargée de la sécurité routière, pourrait bientôt en faire partie. Depuis le premier accident ayant causé une mort humaine et impliquant l'outil d'aide à la conduite de Tesla en 2016, la NHTSA suit de près les évolutions autour de cette innovation.
Mais celle-ci, s'il faut encore le rappeler, n'est pas destinée en l'état à remplacer le conducteur d'un véhicule qui en est équipé. Ce dernier reste avant tout responsable, et ne doit pas être dédouané par l'activation potentielle de l'Autopilot. Un incident arrivé en Norvège au début du mois d'août l'illustre, un jeune conducteur ivre s'étant vu retirer son permis par la police : recourir à l'Autopilot revient à « prendre le volant » et ainsi assumer toutes les conséquences qui peuvent en découler.
La NHTSA, par le biais du Bureau dédié aux Investigations liées à la Défectuosité (ODI), a donc décidé d'enquêter afin de comprendre pourquoi l'Autopilot n'a pas été en mesure d'éviter ces 11 accidents alors qu'il était activé au moment où ces crashs ont eu lieu. Tous ont été répertoriés dans des États américains : l'Arizona, la Californie, la Floride, l'Indiana, le Massachussetts ou encore le Texas sont concernés. L'ODI va ainsi « évaluer les technologies et les méthodes utilisées pour surveiller, assister et faire respecter l'engagement du conducteur dans la tâche de conduite dynamique pendant le fonctionnement du pilote automatique ».
L'Autopilot en difficulté la nuit
D'après les éléments déjà connus, « la plupart des incidents ont eu lieu après la tombée de la nuit et les mesures prises autour des zones d'accident incluaient notamment les feux d'un véhicule des urgences, des fusées éclairantes, un panneau fléché illuminé et des cônes de signalisation ». Déjà accusé de parfois confondre les feux tricolores lorsqu'ils passent à l'orange avec la Lune, l'Autopilot Tesla connaîtrait donc davantage de difficultés de nuit.
Au total, 765 000 véhicules seront concernés par les résultats de cette enquête. En juin dernier, la NHTSA a déjà ordonné aux constructeurs de véhicules disposant de systèmes de conduite semi-autonomes voire totalement autonomes de lui signaler dans les 24 h tout incident lié à ces technologies d'aide à la conduite.
Source : Engadget