L'Union Européenne vient de trouver un accord sur la nouvelle norme Euro 7, qui ne devrait pas avoir d'impact sur les voitures à moteur thermique.
Le Parlement et le Conseil européens ont finalement réussi, après plusieurs semaines de négociations, à trouver un accord sur la nouvelle norme Euro 7. Celle-ci doit établir les règles relatives aux émissions polluantes des véhicules roulant sur le territoire de l'Union Européenne, avec une entrée en vigueur programmée pour 2030. Et bonne nouvelle pour les constructeurs, il n'y aura pas d'augmentation de la contrainte pour les véhicules particuliers.
Le soulagement de la norme Euro 7
La norme Euro 7 est la bonne nouvelle de la semaine pour les fabricants automobiles. Bruxelles a en effet décidé de pas durcir les plafonds des rejets polluants des voitures, qui resteront inchangés par rapport à Euro 6.
Une décision saluée par l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA), qui se « félicite de la certitude en matière de planification » créée par la norme Euro 7. L'ACEA note tout de même qu'un certain nombre de dispositions « posent d'importants défis techniques et d'investissement. »
Car Euro 7 va tout de même imposer de nouvelles contraintes :
- Abaissement des seuils d'émission des poids lourds ;
- Création de limites sur les émissions de particules dues à l'usure des freins et des pneus ;
- Mise en place d'un seuil de performances durables pour les batteries des véhicules électriques et hybrides.
Un ralentissement des ambitions écologiques européennes ?
Bruxelles a, avec ce nouvel accord, entendu les industriels qui demandaient à ne pas avoir à subir de nouvelles contraintes sur les moteurs thermiques, alors qu'ils sont censés normalement disparaître du continent à l'horizon 2035.
Plusieurs grands pays ont aussi fait pression pour éviter de durcir encore les objectifs environnementaux, au premier rang desquels la France et l'Italie, soit le second et le troisième contributeur de l'Union Européenne. Leur objectif était de préserver la filière automobile, qui emploie 14 millions de personnes en Europe.
Sans surprise, l'association Transport & Environnement avait, dès septembre, critiqué la règlementation comme étant « un désastre pour la qualité de l'air. » Pour elle, l'Union Européenne « fait passer les profits records des constructeurs automobiles avant la santé des citoyens. »
Source : La Tribune