Après la cyberattaque survenue en plein week-end au centre hospitalier d'Armentières (CHA), l'heure est à la mise au point, et à la réouverture de certains services critiques, comme les urgences. D'autres restent sous haute surveillance ce mardi.
Dans la nuit de samedi à dimanche, à 2h00 du matin, l'hôpital d'Armentières a été victime, comme d'autres avant lui, d'une attaque informatique de type ransomware, poussant ses équipes à ouvrir une cellule de crise au pire des moments : en pleine nuit, un dimanche. L'ensemble du centre hospitalier a été impacté par la cyberattaque, et ce fut le retour du bon vieux papier pour les médecins, infirmières et autres membres du personnel de l'établissement. Ce mardi 13 février, la situation semble s'améliorer, même si tout n'est pas réglé.
Une cyberattaque un week-end, en pleine nuit
L'attaque a évidemment surpris tout le monde. Mais le message était clair, carrément sorti de plusieurs des imprimantes des lieux. Une heure après la cyberattaque, autour de 3h00 du matin, les ordinateurs étaient tous déconnectés du réseau principal de l'hôpital, avant que ne soit déclenchée la cellule de crise, à 5h40.
Dans un premier temps, les urgences du CHA ont été fermées pour 24 heures. Finalement, elles ne rouvrent que ce mardi à 16h. Soit plus de 48 heures après l'attaque des hackers. Mais au démarrage, il a fallu réagir vite et prévenir tout le monde.
Sans surprise, les dossiers patients étaient comme à l'époque exploités en version papier, et les urgences vitales traitées en priorité. Les consultations et opérations moins urgentes prévues en début de semaine ont, elles, été décalées. Pendant ce temps, l'enquête a suivi son cours.
Encore des perturbations, plus de 48 heures après l'attaque informatique
Aidés de leurs collègues du CHU de Lille et des membres de l'ANSSI (l'agence cyber française), les informaticiens de l'hôpital d'Armentières ont poursuivi en début de semaine leur travail d'investigation, afin de lister les logiciels opérationnels, et ceux qui ne le sont pas.
Aujourd'hui, le logiciel d'admission et de sortie des patients et celui lié à la gestion des données du patient sont bien opérationnels. Même chose pour ceux permettant le bon fonctionnement des urgences et blocs opératoires, d'où leur réouverture ce mardi après-midi.
En revanche, le logiciel utilisé dans le laboratoire, la pharmacie et l'imagerie médicale de l'établissement restent toujours sous investigation. Les machines fonctionnent, mais elles nécessitent encore une intervention humaine, pour préserver la sécurité des parents. Les interventions les moins urgentes restent déprogrammées.
07 février 2024 à 17h28