Gemini est le LLM le plus sophistiqué de Google. © Google DeepMind
Gemini est le LLM le plus sophistiqué de Google. © Google DeepMind

Le modèle d'intelligence artificielle (IA) de Google, Gemini, fait l'objet de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux pour l'inexactitude de la représentation de personnages historiques. Pour la firme de Mountain View, il est primordial de corriger les failles de son système.

Avec Gemini, l'entreprise a souhaité rattrapé son retard sur OpenAI et Microsoft. L'agent conversationnel, déployé il y a quelques jours, est capable de générer des images comme ses concurrents, bien que cette fonctionnalité ne soit, pour le moment, pas disponible au sein de l'Union européenne. C'est justement cet outil qui est pointé du doigt par de nombreux internautes.

En voulant bien faire, l'entreprise a créé une nouvelle problématique

Plusieurs exemples d'inexactitudes historiques de Gemini ont été partagés sur X, anciennement Twitter. Par exemple, l'IA générative a représenté un « soldat allemand en 1943 » par un homme noir. Elle a également généré des visuels des Pères fondateurs mettant en scène des hommes blancs, mais aussi noirs ou amérindiens…

Ces erreurs sont majoritairement dénoncées par des sympathisants d'extrême droite, qui insinuent que Google souhaite « effacer » les personnes blanches. La réalité est bien plus nuancée. Depuis plusieurs années, les experts alertent en effet sur les biais discriminatoires, qu'ils soient racistes ou sexistes, dont font preuve les IA. Des études ont également mis en exergue ce phénomène, poussant les éditeurs à agir pour le contrer.

Certains dénoncent le fait que Gemini génère des femmes noires ou asiatiques pour représenter « une femme américaine ». Au contraire, il s'agit d'une illustration réelle de la diversité présente aux États-Unis, prouvant que Google a tenté de trouver une solution. Dans un souci d'empêcher son modèle d'amplifier les biais raciaux, la société semble plutôt avoir engendré une autre problématique. En générant, par exemple, l'image d'une femme noire pour répondre à un prompt lui demandant de dessiner un « sénateur américain des années 1800 », l'IA efface une histoire réelle de discrimination raciale et sexuelle. La première femme sénatrice aux États-Unis était blanche, et a officié à partir de 1922.

Google fait son mea culpa

Google a fait part de son erreur dans une publication sur X. « Nous travaillons à améliorer immédiatement ce genre de représentation. La génération d'images par l'IA de Gemini produit une grande variété de personnes, ce qui est généralement une bonne chose car les gens du monde entier l'utilisent. Mais elle rate le coche ici », écrit l'entreprise.

Elle a pris la décision de « suspendre la génération d'images de personnes », et travaille sur une version améliorée de son modèle.

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Source : The Verge