L'ancien chef de la NSA Paul Nakasone vient d'intégrer les rangs d'OpenAI. Une façon de garder un œil sur ChatGPT, et toutes les IA qui vont dans les années à venir sortir de l'entreprise ?
La NSA est une de ces très nombreuses agences de renseignement des États-Unis assez peu connues du grand public, et qui n'a été découverte pour beaucoup qu'après les révélations d'Edward Snowden. Depuis, le monde entier sait que c'est elle qui s'occupe des interceptions électroniques pour le compte des États-Unis, et constitue un maillon donc important des services secrets américains. Autant dire que l'arrivée de son ancien patron au sein d'OpenAI est un véritable signal de l'intérêt stratégique de l'entreprise.
Le patron de la NSA dans les rangs d'OpenAI
OpenAI est clairement un atout dans la manche des États-Unis dans le grand affrontement sur la question de l'intelligence artificielle qui se mène en ce moment face à la Chine. Autant dire qu'il est nécessaire de garder un œil sur la firme californienne... au point même d'y dépêcher un officier des services de renseignement de haut rang ?
C'est ce que l'on peut se dire quand on apprend l'arrivée dans l'entreprise partenaire de Microsoft de l'ancien patron de la NSA, Paul M. Nakasone, qui avait dirigé cette agence de 2018 à février 2024. Il est par ailleurs général à la retraite de l'armée des États-Unis.
Garder le contrôle sur une technologie dangereuse ?
Un profil qui n'est pas très commun parmi les ingénieurs geeks qui peuplent les géants de la Silicon Valley. Mais l'affectation de Paul Nakasone nous donne un indice de la mission qu'il aura à mener à l'intérieur d'OpenAI. Il rejoint en effet l'équipe en charge d'assurer que les IA développées par l'entreprise ne deviennent pas un jour dangereuses pour l'homme.
Une arrivée qui peut rassurer, sachant que cette équipe avait été vidée de ses membres principaux, en général assez critiques, pour être remplacés par Sam Altman lui-même et quelques lieutenants. Il est ainsi bien possible que le gouvernement américain ait eu écho des dangers que certaines IA très avancées pourraient poser à terme, et ait voulu placer directement un responsable qui puisse l'alerter en cas de problèmes. Alors, bonne ou mauvaise nouvelle ?
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Source : The Verge
