L'extension de navigateur Honey, qui promet des économies aux consommateurs, se retrouve dans la tourmente suite à des accusations de détournement massif de commissions d'affiliation. Une enquête explosive révèle comment cette filiale de PayPal pourrait avoir privé de nombreux créateurs de contenu de leurs revenus légitimes.
L'extension de navigateur Honey, rachetée par PayPal en 2019, se retrouve au cœur d'une polémique majeure. Une enquête approfondie révèle que cet outil censé faire économiser de l'argent aux consommateurs détournerait en réalité les commissions d'affiliation des créateurs de contenu.
Un système d'interception sophistiqué
L'extension remplacerait subrepticement les liens d'affiliation des créateurs par ses propres liens lors du processus d'achat. Une démonstration réalisée avec NordVPN montre qu'une commission de 35 dollars destinée à un influenceur se transforme en simple cashback de 89 cents pour l'utilisateur, tandis que Honey/PayPal empoche la différence.
Le processus s'effectue via l'ouverture discrète d'un mini-navigateur en arrière-plan, simulant un « dernier clic » qui attribue la commission à Honey plutôt qu'au créateur de contenu original.
Cette pratique affecterait particulièrement les petits créateurs de contenu qui comptent sur les revenus d'affiliation pour maintenir leur activité. L'ampleur du préjudice pourrait atteindre plusieurs millions de dollars détournés au fil des années.
Partenariats remis en question
L'enquête révèle également que Honey ne présenterait pas systématiquement les meilleures réductions disponibles. L'extension favoriserait certains codes promotionnels issus de ses partenaires commerciaux, au détriment d'offres plus avantageuses pour les consommateurs.
Face à ces accusations, Josh Criscoe, vice-président de la communication de PayPal, maintient que Honey « suit les règles et pratiques de l'industrie, notamment l'attribution au dernier clic ».
La controverse prend de l'ampleur et pourrait avoir des implications juridiques significatives. Si les accusations s'avèrent fondées, Honey risquerait d'enfreindre plusieurs lois américaines, notamment le FTC Act Section 5 sur les pratiques déloyales ou trompeuses. Une seconde partie de l'enquête est annoncée, promettant de nouvelles révélations sur l'impact financier de ces pratiques sur les commerçants partenaires.
Source : MegaLag sur YouTube
30 septembre 2024 à 22h48