Bill Gates l’a reconnu sans détour : Microsoft est passé à côté du secteur mobile, et la faute lui incombe en grande partie. De la voix même du cofondateur du géant de Redmond, cet échec « coûte » cher, tant sur le plan financier que stratégique. Les conséquences continuent d’alimenter les débats et offrent un retour sur une période charnière de l’histoire de la téléphonie.
L’aveu de Bill Gates surprend autant qu’il intrigue : comment le créateur de Windows, qui régnait sur le monde des PC, a-t-il pu manquer le virage du smartphone ? À l’aube des années 2000, Microsoft possédait pourtant les ressources pour tenir tête aux nouvelles ambitions de Google et d’Apple. Aujourd’hui, la firme tente de se réinventer et de comprendre les raisons de cette occasion ratée.
Les aveux de Bill Gates
Il est rare de voir Bill Gates s’exprimer aussi frontalement sur un tel sujet. Pourtant, selon ses propres déclarations, l’entreprise a commis sa « plus grande erreur de tous les temps » en sous-estimant la montée en puissance d’Android. L’ancien PDG de Microsoft admet que la société avait toutes les cartes en main pour concevoir un écosystème mobile solide, mais qu’elle a escompté que son expérience en informatique de bureau suffirait pour s’imposer sur smartphone.
Parallèlement, l’un des cofondateurs d’Android souligne que la volonté initiale de Google était de déjouer la mainmise de Microsoft sur la téléphonie. Selon lui, Bill Gates et ses équipes auraient pu empêcher l’ascension de la plate-forme concurrente si la firme avait lancé un produit convaincant plus tôt. Cette ironie du sort illustre l’importance cruciale du calendrier dans un marché aussi compétitif que celui de la mobilité.
Un système audacieux, mais trop tard
Microsoft a pourtant tenté de rattraper son retard. Le lancement de Windows Phone, avec son interface colorée et ses tuiles dynamiques, marquait une volonté de réinventer l’expérience utilisateur. Malheureusement, cet effort est arrivé tardivement, alors qu’iOS et Android avaient déjà convaincu la grande majorité des développeurs et du public.
Cet écart s’est confirmé par le manque d’applications disponibles sur le Windows Store. Les utilisateurs, conquis par d’autres plates-formes plus complètes, délaissaient donc Windows Phone. Peu après, la firme a repris l’activité mobile de Nokia, dans l’espoir de construire un écosystème de bout en bout. Hélas, cette acquisition n’a pas inversé la tendance, et la division mobile de Microsoft a fini par disparaître.
Quel avenir mobile pour Microsoft ?
Aujourd’hui, Microsoft se concentre sur des projets qui mêlent logiciels et services cloud, tout en poursuivant ses innovations en matière d’ordinateurs hybrides. Néanmoins, quelques rumeurs persistent quant à un hypothétique smartphone pliable, capable de raviver la flamme mobile du groupe après l'échec du Surface Duo. L’idée d’un nouvel appareil avec un système élaboré en interne suscite l’intérêt des aficionados, même si rien n’a été officiellement confirmé.
À l’aune de ces perspectives, les propos de Bill Gates restent un aveu précieux. Ils soulignent que même les géants peuvent trébucher si la réactivité et l’anticipation ne sont pas au rendez-vous. Le chemin parcouru par Microsoft dans le domaine du mobile reste un rappel : l’expérience ne garantit pas toujours la réussite, surtout lorsqu’un marché en pleine mutation requiert une adaptation rapide et déterminée.
Source : Windows Central