OnePlus franchit un cap dans la technologie wearable avec l’inauguration d’un complexe dédié à la santé. Objectif : affiner les algorithmes de ses montres connectées grâce à des tests grandeur nature.
Sa nouvelle installation, située à Guangdong, combine équipements de pointe et collaborations scientifiques. Ce laboratoire s’inscrit dans une course à l’innovation face à Apple, Samsung et Huawei. Les premiers résultats devraient alimenter la prochaine OnePlus Watch 3.
Un simulateur géant pour études ultra-précises
Avec 4 840 m² d’espaces dédiés, le Health Lab de OnePlus mise sur la diversité des scénarios de test. Vingt simulateurs professionnels reproduisent des activités comme le cyclisme, l’escalade ou le ski de fond. Les capteurs embarqués dans les wearables sont ainsi éprouvés dans des conditions réalistes, de l’effort cardio intensif à la récupération.
Le site intègre une piste de course olympique instrumentée et un laboratoire dédié aux sports de balle. Vingt-quatre caméras infrarouges y analysent les angles articulaires et les forces musculaires. « Ces données permettent d’ajuster finement les algorithmes de détection des activités physiques », précise un communiqué interne.
La partie la plus innovante concerne le suivi métabolique. Des systèmes de tests pulmonaires mesurent en temps réel la consommation d’oxygène, les calories brûlées ou l’oxydation des graisses. Objectif : personnaliser les recommandations santé en fonction des profils physiologiques.
Le laboratoire dispose aussi d’une chambre d’altitude simulée pour calibrer les capturs SpO₂ (saturation en oxygène). Une avancée cruciale alors que les montres connectées visent un statut médical, comme le montre l’ajout récent de l’ECG sur certains modèles concurrents.
Collaborations scientifiques et enjeux industriels
Plus de trente institutions académiques et médicales collaborent avec OnePlus sur ce projet. Leurs travaux ont déjà abouti à 100 brevets, notamment sur les matériaux des électrodes cardiaques et l’optimisation des capteurs optiques (PPG). Ces innovations visent à réduire les interférences lumineuses lors de la mesure du rythme cardiaque.
Avec un investissement de 13,5 millions d’euros sur deux ans, ce laboratoire symbolise la montée en puissance des fabricants chinois dans la e-santé. Une stratégie payante : les OnePlus Watch 2 et 2R ont déjà conquis 8% du marché européen des montres sous Wear OS en 2024 selon Counterpoint Research.
Les données recueillies dans ce laboratoire alimenteront les prochaines mises à jour de l’application OHealth. Elles pourraient aussi servir de base à un écosystème santé plus large, intégrant balance connectée et suivi du sommeil. Reste à voir si ces efforts techniques se traduiront par des certifications médicales, sésame pour percer dans le secteur de la télésurveillance.
Source : Android Central
