Une révolution pour les voitures électriques se profile peut-être, avec la première batterie au magnésium compatible avec une voiture électrique dévoilée. Elle pourrait sonner le glas des piles à hydrogène.
Des chercheurs de l'institut coréen KIST(Korea Institute of Science and Technology) ont mis au point une technologie innovante de batterie au magnésium qui pourrait bien transformer le secteur des véhicules électriques, en offrant une autonomie de 800 kilomètres. Cette avancée majeure ouvre la voie à des batteries haute densité énergétique peu coûteuses. Une alternative de choix aux batteries lithium-ion actuelles.
Une percée décisive pour les batteries au magnésium
Les chercheurs du KIST ont développé une nouvelle méthode d'activation des batteries au magnésium qui élimine le besoin d'additifs corrosifs. Cette innovation permet d'obtenir une efficacité coulombique remarquable de 99,5%. Qu'est-ce que cela veut dire ? Que la batterie ne perd que très peu de sa capacité lors des cycles de charge et décharge, ce qui lui garantit une durée de vie exceptionnelle avec plus de 990 cycles. Un progrès significatif qui ouvre la voie à une commercialisation à grande échelle.
L'utilisation du magnésium comme matériau principal offre aussi une capacité volumétrique 1,9 fois supérieure à celle du lithium. Cette caractéristique, combinée à son abondance naturelle en tant que huitième élément le plus présent dans la croûte terrestre, permet d'envisager des batteries plus compactes et plus légères, parfaitement adaptées aux contraintes des véhicules électriques.
La batterie magnésium-air, autre innovation majeure du KIST, promet une autonomie impressionnante de 800 kilomètres par charge. Cette performance s'explique d'ailleurs par une réaction chimique efficace entre le magnésium et l'oxygène atmosphérique, qui génère une quantité d'énergie significative, tout en maintenant un excellent rendement.
Un impact considérable sur l'avenir de la mobilité électrique
Cette technologie pourrait bien sonner le glas des piles à hydrogène dans l'industrie automobile. Contrairement à ces dernières, qui nécessitent une infrastructure complexe et coûteuse pour la production, le stockage et le transport d'hydrogène, les batteries au magnésium s'appuient sur des matériaux plus conventionnels et une logistique simplifiée.
L'aspect économique joue également en sa faveur. La production de batteries au magnésium devrait s'avérer moins onéreuse grâce à l'abondance du matériau et à la simplicité relative du processus de fabrication. Cette réduction des coûts pourrait ainsi se répercuter sur le prix final des véhicules électriques. On imagine alors que cela accélérerait leur adoption par le grand public.
L'impact environnemental n'est pas en reste. L'utilisation d'électrolytes non corrosifs et la réduction du recours aux terres rares contribuent à minimiser l'empreinte écologique de la production de batteries. Une caractéristique essentielle, à un moment où la durabilité devient un critère de choix déterminant pour les consommateurs et les industriels.
Source : ECOticias
