L'Éducation nationale vient d'accorder un contrat important à Microsoft. En dépit de la volonté étatique de développer une solution souveraine dans le domaine.

Pouvoir être souverain dans son univers numérique est un objectif de plus en plus affiché par les autorités françaises. En effet, à l'heure actuelle, c'est surtout Microsoft qui s'occupe de l'hébergement de nombreuses données sensibles françaises. Et il semble qu'il soit toujours difficile de s'affranchir de ce géant américain, comme on peut le voir avec l'annonce d'un nouveau contrat passé par l'Éducation nationale.
Un contrat de 74 M€, qui pourra aller jusqu'à 152 M€
On n'est pas près de voir une concurrence française émerger face à Microsoft. En tout cas, ce n'est pas l'administration qui va apporter son aide. On le voit avec ce contrat-cadre de quatre ans que l'Éducation nationale vient de signer avec Microsoft.
Celui-ci est d'une valeur minimale de 74 millions d'euros, une valeur qui pourra monter jusqu'à 152 millions d'euros. Il porte sur l'équipement en solutions Microsoft des ordinateurs de ses services centraux ainsi que des établissements supérieurs.

Une contradiction avec la volonté d'utiliser une solution souveraine
Une annonce qui, une fois encore, va à l'opposé de la volonté des autorités, qui parlent constamment de doter la France de solutions souveraines dans ce domaine. Il y a quelques jours encore, la Ministre déléguée chargée de l'Intelligence artificielle et du Numérique, Clara Chappaz, affirmait devant des représentants du secteur public que l'État souhaitait se tourner vers des solutions européennes.
De même, le Ministère de l'Éducation vient d'émettre une circulaire dans laquelle il demande à exclure « toute utilisation de solution non souveraine dans le domaine de l'éducation » au sein des établissements scolaires. Autant dire que l'on est encore à l'heure actuelle assez loin d'avoir atteint cet objectif !
Source : Next