Suite au bridage de certains de ses derniers terminaux commercialisés, voire au bridage évoqué d'une partie de ses réseaux, l'opérateur Vodafone est bien mal à l'aise depuis quelques temps lorsqu'est abordé le sujet de la voix sur IP. En effet, Vodafone commercialise par exemple depuis sa sortie un smartphone Nokia N95 dépourvu de couche logicielle SIP, un standard utilisé entre autre en france pour effectuer des appels en voix sur IP via ou Free.
Cette fois, comme le rapporte James Tagg, le directeur général de Truphone, « nous pensons que les activités de Nokia ne sont pas légales et consolidons actuellement notre position pour éventuellement les attaquer en justice ». Plus que le bridage de certains ports réseau empêchant l'utilisation de tous les logiciels de voix sur IP, dont celui de Truphone, le DG de la société affirme de plus que ses numéros de mobiles en VoIP (07624 000) sont interdits par les réseaux de Vodafone. Les clients de l'opérateur ne peuvent donc pas accéder aux numéros de téléphone, pourtant classiques, fournis par Truephone.
Vodafone interdit également l'utilisation d'autres logiciels de Voix sur IP comme Skype, un représentant de l'opérateur précisant tout de même que « nos clients peuvent télécharger des applications de voix sur IP pour utiliser une telle fonctionnalité sur un laptop ou une data card ». Interrogé sur la suppression du logiciel de voix sur IP pourtant intégré de base dans le Nokia N95, Vodafone a précisé il y a quelques jours qu'il a été retiré pour « protéger » ses consommateurs désirant accéder aux fonctions de telephonie Internet, bien qu'aucune étude sérieuse ne montre aujourd'hui qu'il existe des « dangers » liés à la voix sur IP.