Babelgum fonctionne sur le mode du peer-to-peer, ce qui signifie que l'internaute qui regarde une vidéo transmet simultanément des données aux autres utilisateurs qui consultent la même. Ce mode de diffusion constitue la grande force de sociétés comme Joost, Babelgum ou encore BitTorrent face à des géants de la vidéo comme YouTube, qui doivent assumer seuls l'ensemble des dépenses occasionnées par la dépense en bande passante.
On retrouve chez Babelgum, comme dans Joost, une série de « canaux > ou de chaînes thématiques qui permettent de naviguer dans les contenus proposés, essentiellement anglophones à l'heure actuelle. Un moteur de recherche est également proposé. En revanche, Babelgum ne dispose d'aucune des fonctionnalités de type widgets ou messagerie instantanée qui confèreront à Joost une dimension communautaire.
Les deux logiciels étant relativement proches en termes d'interfaces ou de fonctionnalités, la différence se fera sans doute sur la qualité et la quantité des contenus vidéo proposés. Sur ce point, Joost dispose d'importants appuis tels que NBC ou CBS alors que Babelgum doit se contenter de fournisseurs moins prestigieux. La start-up italienne affirme toutefois qu'elle parviendra à se démarquer en investissant les segments de niche, tels que le cinéma indépendant ou les chaînes thématiques.
Silvio Scaglia, millionnaire italien à l'initiative de Babelgum, se targue par exemple d'être en mesure de diffuser un court-métrage signé Spike Lee, jamais diffusé sur les grandes ondes. Babelgum devrait lancer d'ici quelques semaines un service qui permettra aux producteurs indépendants de diffuser directement leurs vidéos. Accompagnées de publicités ciblées, celles-ci leur garantiraient des revenus de l'ordre de cinq à dix dollars pour mille affichages. Contrairement à YouTube ou Dailymotion, Babelgum n'acceptera pas les vidéos amateurs.