Le principe de ce que l'on appelle la batterie au méthanol est relativement simple : alors qu'une batterie lithium-ion se décharge au fur et à mesure que l'on utilise l'appareil à laquelle elle est associée, il est possible de prolonger sa durée de vie en la rechargeant de façon continue grâce à un dispositif alimenté au méthanol, un alcool très simple dont la combustion produit du gaz carbonique et de l'eau.
On utilise donc un mélange de méthanol et d'eau auquel on fait subir une catalyse au moyen d'une anode métallique, séparée de la cathode par une membrane qui ne permet que le passage de certains éléments. La réaction permet d'isoler des atomes d'hydrogènes dépourvus de leur électron. Ces protons peuvent traverser cette membrane. Les électrons correspondants sont alors envoyés vers la batterie qu'ils participent à alimenter avant de rejoindre la cathode et de se recombiner avec les protons. Ce principe a pour nom la pile à combustible à utilisation directe du methanol, ou DMFC pour Direct Methanol Fuel Cell.
Aujourd'hui, Toshiba estime être en mesure de doubler l'autonomie d'un téléphone mobile avec une pile de ce type. Au delà, il est donc nécessaire de réalimenter le système en méthanol. L'encombrement d'un tel modèle de pile à combustible serait aujourd'hui de 51 x 107 x 30 mm : difficile de réaliser l'intégration sans dénaturer le téléphone !